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(...) on pensait avoir réglé le cas Rob Marshall, pourtant vétéran des comédies musicales sur scène. Autant dire que Into the Woods tient du (petit) miracle : Rob, peut-être inspiré par la partition flamboyante de Maître Sondheim, dirige son film avec une énergie folle. La caméra virevolte, le montage est d'une souplesse aérienne (le monteur Wyatt Smith a tranché dans 300 : La Naissance d'un empire et Thor : Le Monde des ténèbres), épousant à la perfection les courbes des croches de Sondheim et tentant au maximum d'aplanir le côté "film de numéros musicaux" au profit d'un film pensé comme une grande chanson. Corollaire de son cast majoritairement féminin : Into the Woods s'affirme comme un film doucement féministe, où les princesses s'emmerdent et où Cendrillon s'interroge sur la finalité de son histoire avec le Prince charmant. Pourquoi chercher l'homme idéal, après tout ? Surtout lorsque celui-ci (Chris Pine) est en train de batifoler dans la flotte avec l'autre Prince de l'histoire -la chanson "Agony" entre Chris et Billy Magnussen est le premier moment gay-friendly de 2015 dans un blockbuster mainstream. Pas mal.
Toutes les critiques de Into the Woods : promenons-nous dans les bois
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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"Into The Woods" conserve heureusement son esprit mordant et comporte deux des meilleures performances féminines de l'année, de Streep à Blunt.
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L'oeuvre est étonnamment riche, bourrée de second degré et de sous-entendus, qui auraient fait les délices de Bruno Bettelheim. Ceux de Charles Perrault et des frères Grimm aussi, dont les histoires retrouvent ici leur piquant transgressif.
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Malgré un dernier acte qui plombe méchamment le souffle romanesque de l'affaire après une première heure incroyable, "Into the Woods" est un festin pour les sens et s'impose d'emblée comme l'une des plus belles adaptations de comédie musicale produites depuis bien des lunes.
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"Into the woods", la splendide adaptation ciné de la comédie musicale Disney de Stephen Sondheim et James Lapine, injecte une dose de vitalité au concept marketing éculé du divertissement pour "les enfants de tout âge".
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Une esthétique sombre, tendance anxiogène, pour obtenir une vision bien plus cohérente avec les textes dont le film s’inspire, que les versions animées déjà produites par Disney. Malgré son côté pataud, "Into the Woods" opère la mue profitable d’un univers merveilleux trop souvent aseptisé dans les productions jeunesse.
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Le réalisateur mêle ici chansons, seconds rôles croustillants (comme Johnny Depp en Grand Méchant Loup), merveilleux et scènes décalées. Pas de doute, ce remix de contes est bon !
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Est-ce que ça fonctionne en film ? Grâce à une partie du casting, la réponse est oui, et plutôt bien.
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"Into the woods" est un spectacle soigné, inventif, dans lequel on s'installe avec bonheur durant plus de deux heures. On contemple. On admire. Twitteurs et cliqueurs fous, s'abstenir...
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Les deux premiers tiers du film, qui sont comme le best-of des Frères Grimm sous gaz hilarant, ont une énergie pétillante et féerique.
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Les leçons de vie sont délivrées avec clairvoyance et avec du coeur. La bien-aimée musique est bien traitée et les acteurs sont si enthousiastes qu'on en arrive à excuser certaines parties difficiles.
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"Into the woods", avec ses arbres tordus et menaçants et son air féerique, est un lieu qui vaut la peine d'être exploré.
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C'est tout à l'honneur de Rob Marshall de n'avoir pas édulcoré le propos sarcastique et décalé de l'ouvrage. Mais sa plus grande prouesse va bien au-delà: avoir montré à quel point le grand écran pouvait servir le théâtre musical, lorsque le casting s'avère au diapason de ses exigences.
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Il est difficile de ne pas se laisser happer par cette grande production.
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Si l'on aurait aimé une mise en scène un peu plus enlevée, cela donne un long-métrage musical assez zinzin. Les chansons sont si belles qu'on a envie de fredonner avec les acteurs, tous impeccables,
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Une fresque cinématographique fidèle à l’original. De Johnny Depp en loup gourmand de chair à Chris Pine en prince pas si charmant, tous composent des personnages irrésistibles
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Cette comédie musicale emporte le spectateur dès les premières minutes, avec une plongée dans un monde bien dessiné de conte de fées, ses villages du Moyen-Age, sa forêt enchantée, tous ces décors éclairés par une très belle lumière, les personnages habillés par de jolis costumes, et animés par une partition musicale enlevée, jouée par des comédiens à 100 % dans leur rôle.
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Ponctué de clins d’œil, le long-métrage entraîne vite ses spectateurs dans un univers joyeux et déluré ! Mais c'est très long pour ceux qui ne sont pas fans des comédies musicales. Il y a dans "Into The Woods" de très jolies scènes drôles et enchantées, mais trop peu nombreuses dans un film qui dure 124 minutes…
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Rob Marshall signe un divertissement curieux, ambitieux et résolument moderne sous la bannière Disney. (...) Un peu long et kitsch, "Into the Woods" vaut pour la prestation haute en couleur de Meryl Streep en sorcière.
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Le réalisateur de "Chicago" réunit un casting bien coaché et plutôt efficace. Mais sa mise en scène, pas toujours inventive, et sa caméra, hyperactive, les mettent mal en valeur.
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"Into The Woods" a le mérite de réécrire, par l’image, le voyage émotionnel de héros que le temps et la tradition orale ont figés. C’est très ludique, parfois poignant, comme peuvent l’être les divertissements les mieux produits.
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Un pot pourri de tous les contes de notre enfance dans lequel une pléiade de stars viennent pousser la chansonnette. Tantôt kitsch, tantôt très bon, "Into the Woods" se balade toujours entre le bon et le mauvais goût. Si vous aimez les comédies musicales, vous serez certainement conquis.
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Résolument contemporain, le scénario souhaite apporter une nuance au manichéisme des contes de fées. Mais par-delà la splendeur des décors, des costumes et de la scène d’ouverture, le film peine trouver un second souffle.
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Les prestations des acteurs (que vous apprécierez à leur juste valeur, 85% du film étant chanté et non traduit) et l’humour adulte compensent des morceaux chantés parfois trop longs ou mélodiquement redondants.
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On s'attendait à un film inoffensif sirupeux et on s'est bien fait avoir. "Into the Woods", passée sa première heure, révèle son vrai visage et massacre tout ce qu'il est censé représenter. On n'attendait pas ça de Disney. Quelque part, c'est fascinant.
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Rob Marshall laisse son film se déliter progressivement, la théâtralité outrée prenant le pas sur la vivacité. Chaque dialogue pèse des tonnes, chaque chanson paraît interminable… Rob Marshall finit ainsi par se perdre dans la forêt, nous laissant, spectateurs, à la merci du Grand Méchant Ennui.
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C'est du grand spectacle, impressionnant dans la première partie mais un peu répétitif dans la seconde. Les acteurs, tous d’excellents chanteurs, interprètent des mélodies qui restent en tête. On se prend au jeu de l'illusion. Même si le genre est ultra rodé, il est manifestement toujours aussi efficace.
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Assez jouissif dans le fond, "Into the Woods" souffre malheureusement d’une mise en scène d’un académisme confondant. Alors même que Rob Marshall dispose d’un matériau hautement corrosif, il n’en tire qu’un film mal rythmé (un comble pour une comédie musicale) où les somptueux décors de cette forêt magique et anxiogène ne font que de la figuration.
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Un plat qui ne régale pas tant le spectateur. Il faut une heure trente de film convenu et confus pour entrer dans le vif du sujet, à savoir une revisite politiquement incorrecte (mais pas trop) des contes classiques. (...) Non content d'être décevant, ce pudding laisse le cinéphile gourmet sur sa faim.
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"Promenons-nous dans les bois", oui, mais avec des boules Quies : et que ça vocalise, et que ça jaillit de derrière un caillou pour fredonner plus fort que l'artiste d'à côté... Le film a beau porter le sceau d'un "pape" de Broadway, Stephen Sondheim, il ressemble à un long radio-crochet de stars plus ou moins inspirées.
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Absolument rien n'est fait pour faciliter l'accès à ceux qui demeurent rétifs aux sempiternelles comédies musicales à Oscars et doivent ainsi se fader, pendant deux très longues heures, des décors kitsch, des chansons bêtasses, des acteurs cabots.
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Je suis sorti déçu et irrité par tant d'occasions manquées.
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Il n'y a aucun coeur authentique qui bat dans ce film. C'est une adaptation consciencieuse mais sommaire, pauvre en énergie et en âme.
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En dépit de quelques fragments amusants, la mise en scène est lourdingue, sabote les chansons, perd dans son adaptation ciné ce qui avait sans doute fait sa qualité scénique. Et s’adresse à un public sans âge défini, quelque part entre le pré-ado et l’adulte vaguement nostalgique.
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Au lieu d'être une triste réflexion sur les déceptions inévitables de l'âge adulte, le dernier acte tourne en une désillusion contre-utopique et commune.
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Les instants agréables d’une féerie retrouvée s’enchaînent, pour finalement s’embourber dans le vaudeville bucolique qui a tant réussi à Shakespeare et qui ici indispose lors d’un dernier acte marqué par l’intrusion d’un géant du royaume des nuages et des vagabondages du prince. De mauvais effets spéciaux, un cabotinage général, un script en roue libre... La fin est un vrai naufrage.