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"Haramiste" est justement fort parce qu’il ne donne jamais vraiment l’impression de marcher sur des œufs, de zigzaguer entre les interdits et les sujets brûlants (...)
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D’utilité publique, "Haramiste" flanque un grand coup de pied dans la fourmilière du film de banlieue, et confirme au passage ce que beaucoup soupçonnaient : il y a bien quelque chose de pourri au royaume du rire français.
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Si la mise en scène de Desrosières reste tributaire d’un scénario d’émancipation cadenassé par des stéréotypes dormants, elle ouvre à la parole des espaces d’une frontalité théâtrale où elle peut s’ébattre pleinement. Ses deux actrices, les désopilantes Inas Chanti et Souad Arsane, s’y engouffrent tête baissée.
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Parmi les répliques savoureuses qui font mouche : "Il faut tomber sur un gars qui soit assez pas con pour ne pas exiger qu’on soit vierge et assez pas con pour ne pas prévenir la famille"… Elles témoignent du talent d’Antoine Desrosières pour tirer le meilleur parti de jeunes femmes craquantes de fraîcheur.
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Le film qui égratigne les standards de représentation des filles des cités rappelle, si besoin est, que les jeunes musulmanes sont des ados comme les autres - pour qui en doutait encore.
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Malgré un film un tantinet trop bavard et abusant d’un langage grossier (abus que le souci de vraisemblance ne peut à lui seul justifier), le parti pris d’originalité du scénario surprend agréablement.