Première
par Sylvestre Picard
Une moto se transforme en missiles, un satellite tueur fait exploser Londres, une balle est coupée en deux d’un coup d’épée, des ninjas combattent à flanc de montagne lors d’une scène vertigineuse… Il y a de vrais beaux moments de cinéma dans G.I. Joe : Conspiration, dont l’imaginaire fait valser l’espace et la gravité et où l’on retrouve le sens musical de la réalisation de Jon M. Chu -son Sexy Dance 3D reste, en termes de mise en scène pure, un des meilleurs films en relief récents. Mais il manque cruellement une charpente solide à Conspiration (comme pour Sexy Dance, les scènes s’y enchaînent sans ordre ni logique), en fin de compte un grand bazar semblant avoir été écrit en s’inspirant de gamins jouant avec leurs figurines en plastique, tout comme le premier film. Doté d’une trajectoire, allégé de ses poids (le caméo poussif de Bruce Willis), G.I. Joe 2 aurait pu, aurait dû être un grand film d’action pure et totale. Il ne l’est que ponctuellement.