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Sous de faux airs de fable écolo, Far North révèle des charmes surprenants et cruels tout en n’arrivant pas tout à fait à les exploiter au maximum de leur potentiel. Asif Kapadia, qui semble confirmer son goût pour les grands espaces depuis son premier long, The Warrior, filme la nature comme un décor signifiant et joue sur les textures et les ambiances avec une âpreté adéquate. Le film n’est pas sans défauts : l’interprétation curieusement retenue et les ruptures de ton peinent à alimenter la tension. La conclusion abrupte aurait pu, avec un effort de style, gagner en impact. Mais tout le monde n’est pas Terrence Malick.
Toutes les critiques de Far north
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Si le scénario impose un schéma assez classique, Asif Kapadia concocte un dénouement surprenant de cruauté. Qui contraste avec des paysages sublimes et ensoleillés.
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Fable cruelle sur la survie et l'impossibilité de dompter un monde sauvage, Far North n'est guère plus optimiste sur les vertus de la vie « civilisée ». Porté par une vision très noire de l'humanité, il la dépeint comme une espèce maudite qui passe son temps à s'entre-tuer ou à se fuir. Quant à l'intrigue elle-même, délibérément elliptique et peu dialoguée, elle renforce encore la sensation d'isolement et l'angoisse.
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Il y a de bonnes raisons d'aller filmer sous le cercle polaire : à l'endroit où la toundra se transforme en océan gelé, on devrait pouvoir se débarrasser du superflu, trouver la vérité des êtres. C'est sûrement ce que s'est dit le réalisateur britannique Asif Kapadia, en installant son trio dans un campement de fortune, sur un rivage sibérien (en fait, le film a été tourné en Norvège). Mais entre l'épure et l'indigence, la frontière est mince et Far North la franchit très vite.
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Quelles que soient les qualités de sa mise en scène, une pièce de théâtre filmée a toujours été l'antithèse du cinéma. (...) Cette version d'Une maison de poupée d'Ibsen n'échappe pas à la règle, au contraire. Alors que la proposition de Lee Breuer et sa troupe new-yorkaise de Mabou Mines (immense succès critique lors de sa représentation au Théâtre de l'Odéon en 2005), tirait sa puissance de la différence de taille entre les personnages féminins (de grandes femmes) et masculins (des nains), cet effet de perspective est ici aplati par l'image, sans être relayé par aucun autre.
