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Malgré la greffe de stars sur son cinéma (qualifié à tort de naturaliste), malgré sa nouvelle plongée dans un territoire qu’il ne connaît pas (l’Espagne), Farhadi semble, avec Everybody Knows, vouloir affirmer son retour à ses fondamentaux. On pourrait se lasser de la routine du système Farhadi, de ses drames psychologiques verrouillés, mais l’exil et son duo de stars impressionnantes, tout comme ses références plus explicites à ses aînés lui permettent de reformuler son art de manière marquante. Everybody Knows fonctionne comme une réaffirmation de son territoire de jeu tout en cherchant à s’ouvrir au plus grand nombre. Tout le monde risque de le savoir.