Nous avons assisté hier à la projection presse du 1er long-métrage de Fabrice Gobert : Simon Werner a disparu… Sélectionné au Festival de Cannes dans la catégorie un certain regard, le film nous a permis de revoir un candidat de l'émission de télé-crochet, Jules Pellisier.
Nous avons assisté hier à la projection presse du 1er long-métrage de Fabrice Gobert : Simon Werner a disparu… Sélectionné au Festival de Cannes 2010, dans la catégorie un certain regard, le film nous a permis de revoir un candidat de l'émission de télé-crochet La Nouvelle Star, Jules Pellisier.Avec Simon Wener a disparu…, Fabrice Gobert signe une oeuvre qui fait écho, du moins dans sa construction, au Elephant de Gus Van Sant.Comme dans le film du cinéaste qui a obtenu la Palme d'or à Cannes en 2003, un fait divers est vu à travers le regard de plusieurs lycéens. Jules Pellisier, le participant malheureux de La Nouvelle Star 2008 sur M6, y interprète le rôle du sportif de sa classe de terminale, dans un lycée de banlieue parisienne.L'histoire : nous sommes en 1992, une soirée entre étudiants bat son plein quand au même moment, un cadavre est retrouvé dans la forêt. Quinze jours plus tôt, nous voici au lycée Léon Blum, où un élève de Terminale C ne répond pas à son nom : Simon Werner est absent. Du sang est retrouvé dans le laboratoire de chimie. Les interrogations des uns et des autres commencent à fuser : a-t-il fait une fugue à cause de sa mère dépressive ? A-t-il été enlevé ? S'est-il suicidé ? L'imagination de ses camarades est sans limites.Quelques jours plus tard, une élève de la même classe disparaît elle aussi. Le lendemain, c'est au tour du bouc émissaire un peu louche de la bande de se volatiliser…Le film, tourné dans les locaux de l'établissement Bondoufle dans l'Essonne, colle parfaitement au scénario un peu glauque de Fabrice Gobert. Fasciné par le film Les démons à ma porte de Jiang Wen, il a voulu réalisé un teen-movie dans le genre thriller.Malgré quelques longueurs, le long-métrage interpelle le spectateur. On rit grâce aux quelques réflexions cultes prononcées par les ados, mais on angoisse aussi... C'est là la réussite du cinéaste : mêler le rire aux frissons et savoir semer le doute sur tous les personnages, en les faisant passer comme tueurs potentiels.Après Bus Palladium de Christopher Thompson, Jules Pellisier s'en sort plutôt bien avec cette deuxième grande expérience dans le cinéma. Le jeune homme est tout à fait crédible dans son rôle. Il a la tête de l'emploi : le minet s'étant coupé les cheveux, l'expression de son visage en est transformée. Fini le petit rockeur à mèche, Jules Pelissier a su se détacher de cette image qui lui collait à la peau. Devant la caméra, il fait preuve de professionnalisme. Et d'ailleurs, il n'est pas le seul : Ana Girardot, Yan Tassin, Audrey Bastien, Selma El Mouissi, Laurent Delbecque, Esteban Carvajal-Alegria (La Belle Personne), et surtout Arthur Mazet (Nos jours heureux), portent le scénario avec talent.Le dernier atout : la bande originale du groupe mythique Sonic Youth, qui a dû ravir l'ancien mentor de Jules, Philippe Manoeuvre ! Rendez-vous le 22 septembre pour sa sortie en salles.Virginie Tressens
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