Il est un des très rares cinéastes français à revendiquer une origine prolétarienne. Tout en travaillant, il s'inscrit aux cours du soir chez René Simon et fait un peu de théâtre.Il découvre le cinéma en 1965 et rencontre le public quelques années plus tard avec Bôf (1971), comédie provocante qui prend le contrepied de la tradition populiste et se nourrit de l'expérience de son auteur (il a été livreur de vin chez Nicolas) comme des courants libertaires de l'après-68. Deux ans plus tard, Themroc appartient à la même veine « énergumène » : c'est une fable (inspirée de la pièce Doux Métroglodytes, qu'il avait écrite en 1969) sur la révolte et le retour à la vie primitive d'un ouvrier très contemporain interprété par Michel Piccoli.Après Tabarnac (reportage sur la tournée d'un groupe de rock québécois), il s'oriente vers des films de facture plus traditionnelle, qui s'appliquent à témoigner de l'écart culturel qui sépare les classes sociales.