À l'âge de cinq ans, elle est engagée par René Clément pour Jeux interdits, où sa spontanéité et son assurance font merveille. Elle paraît encore comme enfant dans deux films, prend des leçons de comédie puis commence une nouvelle carrière à la demande de Jean-Gabriel Albicocco, qui la choisit pour le rôle d'Yvonne de Galais dans le Grand Meaulnes (1967), où elle réaffirme une personnalité toute de fraîcheur et de grâce. Rapidement promue au rang de jeune vedette, elle s'épanouit dans Raphaël ou le Débauché (M. Deville, 1971) mais fait montre aussi de son très sûr métier dans des films plus graves, tels M comme Mathieu (J.-F. Adam, 1973), Erica Minor (Bertrand Van Effenterre, id.), la Brigade (R. Gilson, 1975), le Chant du départ (Pascal Aubier, id.). Apportant à tous ses personnages flamme et distinction, enjouement et conviction, elle se voit offrir des rôles par des cinéastes en renom, comme Lelouch (le Bon et les Méchants, 1976), Truffaut (l'Homme qui aimait les femmes, 1977), Altman (Quintet, 1979), Sautet (Un mauvais fils, 1980), Enrico (Au nom de tous les miens, 1983), Zanussi (A Long Conversation with a Bird, 1991), tout en restant fidèle à des auteurs au box-office plus discret tels que Claude Faraldo (les Fleurs du miel, 1976), Benoît Jacquot (les Enfants du placard, 1977), Jean-Charles Tacchella (Croque la vie, 1981), Helma Sanders-Brahms (l'Avenir d'Émilie, 1984) ou Karel Kachya (le Cri du papillon, 1990). Elle a encore élargi son public grâce au succès de la Boum 1 (C. Pinoteau, 1980), la Boum 2 (id., 1982).