Alain Minc

Écrivain et dirigeant d’entreprise français, Alain Minc est né en 1949 à Paris, d’un père dentiste d’origine polonaise. En 1971, il décroche son diplôme de l’École nationale supérieure des mines de Paris et celui de l’Institut d’études politiques de Paris. Quatre ans plus tard, il est diplômé de l’École Nationale d'Administration. Il entre ensuite à l’Inspection générale des Finances en tant qu’inspecteur adjoint, avant de devenir inspecteur des finances. En 1979, Alain Minc décide de changer d’orientation et intègre Saint-Gobain, où il occupe successivement les postes de directeur des services financiers, directeur financier et directeur, jusqu’en 1986. Parallèlement, il est PDG d’Air Industries entre 1982 et 1984. De 1986 à 1992, il collabore avec Carlo De Benedetti comme vice-président de Cir International. Durant presque la même période, il est administrateur-directeur général, puis lieutenant du PDG des Compagnies Européennes Unies (Cerus), qu’il quitte en 1991, date à laquelle il fonde AM Conseils. Par le truchement de cette société, Alain Minc conseille plusieurs dirigeants d’entreprise et hommes politiques ; ce qui entraînera plus tard sa proximité avec le président de la République Nicolas Sarkozy . Il fait partie de ceux qui sont à l’origine de la fameuse réforme de l’Audiovisuel, instituant la suppression de la publicité après 20 heures sur les chaînes publiques. Son travail de conseiller auprès des patrons français a été parfois entaché par des conflits d’intérêts flagrants. En effet, alors qu’il était membre du conseil d’administration de la société Vinci, il a servi de conseiller à François Pinault, qui se préparait à attaquer cette dernière. Il a alors été évincé de cet organe de gestion par le directeur général du premier groupe mondial de concessions et constructions, Xavier Huillard , en janvier 2007. A en croire le journal Libération, les agissements de l’énarque auraient été motivés par un désir de vengeance contre Xavier Huillard, qui avait écarté son comparse Antoine Zacharias en 2006. En outre, pendant qu’il occupait le poste de consultant en stratégie auprès de son vieil ami Gérard Mestrallet , PDG de Suez, Alain Minc était le conseiller de l’homme d’affaires belge et administrateur de Suez Albert Frère, qui cherchait à démettre Mestrallet de ses fonctions. C’est ainsi qu’il s’est brouillé avec Mestrallet qui l’a également viré. Entre 1985 et 2003, il a été à la tête de la Société des lecteurs du Monde. En 1994, il devient président du Conseil de Surveillance du Monde SA. En février 2008, Louis Schweitzer le remplace à ce poste, après une dizaine d’années de règne. Depuis 2005, il présente sur Direct 8 Face à Alain Minc, une émission sur l’actualité française et internationale. Il est aussi un auteur prolifique. Dans sa bibliographie, on retrouve notamment L’informatisation de la société (1978), L’Après-crise est commencé (1982), La Grande illusion (1989), La France de l’an 2000 (1994), La Mondialisation heureuse (1997), www.capitalisme.fr (2000), Épîtres à nos nouveaux maîtres (2002), Le Chômage, à qui la faute ? (2005), ou Une histoire de France (2008). Le 28 novembre 2001, il a été condamné (à 100.000 francs d’amende) pour plagiat, pour son livre Spinoza, un roman juif (1999), que le tribunal de grande instance de Paris a jugé comme étant une reproduction partielle de l’ouvrage Spinoza, le masque de la sagesse de Patrick Rödel. Malgré cette affaire, il est fait, quelque mois après, officier de la Légion d’honneur, dont il deviendra commandeur en janvier 2008. Il est membre du Siècle et l’ancien trésorier de la Fondation Saint-Simon. Marié, Alain Minc est père de trois enfants.