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On a l’habitude de la voir à la télé dans la peau de Julie Lescaut, mais connaissez-vous vraiment bien Véronique Genest ? A lire l’interview exclusive qu’elle a accordé à nos collègues de Paris Match, on s’aperçoit que non. Sans tabou, la comédienne, actuellement sur les planches du théâtre de La Gaîté Montparnasse dans "Madame Butterlight", pièce adaptée de son livre "46/38 Guerre et poids", se livre. Celle qui se moque aujourd'hui de ses kilos en trop avoue ne jamais s’être sentie en harmonie avec son physique : "Je ne me suis jamais aimée. Ce qui m’a permis de me dire que ce n’était pas avec mon physique que j’allais réussir !" Elle revient aussi sur le décès tragique de son père, emporté par un cancer alors qu’elle n’avait que 10 ans. "A sa mort, je n’ai pas vraiment réalisé. Je souffrais surtout de voir souffrir ma mère. Moi, j’avais l’impression qu’il était toujours là, je lui parlais tout le temps. Ce n’est qu’à 12-13 ans que j’ai pris conscience du 'plus jamais' qui a occasionné une grosse révolte. La nuit, je faisais des cauchemars où il était entouré d’autres enfants alors que moi, il ne me reconnaissait". Puis, sur la disparition de son frère, Olivier : "On se connaissait par cœur, on n’avait pas besoin de se parler. Il est mort du sida le 19 mai 1993 (…) Il ne se passe pas un jour sans qu’il me manque." Aujourd’hui, épouse et mère heureuse, elle n’en demeure pas moins une éternelle inquiète. "J’éprouve une peur panique pour les hommes de ma vie, Meyer (ndlr : son mari) et Sam (ndlr : son fils). Je vis la trouille au ventre". Et, quand on lui parle de la célébrité et du showbiz, elle balaie cet univers d’un revers de main : "J’ai peu d’amies parmi les actrices. Je ne me vois pas comme une comédienne, ni comme quelqu’un de connu. Je suis juste une femme qui travaille et qui va au supermarché, comme tout le monde." Au moins, en voilà une à qui on ne pourra pas lui reprocher d’avoir la grosse tête ! C’est assez rare pour être souligné, non ?