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Le biopic d'Aung San Suu Kyi par Luc Besson se dévoile à travers un teaser très court et spectaculaire Quatre plans. Le trailer de The Lady de Luc Besson ne comporte que quatre plans. Deux beaux paysages birman, un travelling sur des militaires et la montée triomphale sur scène d'Aung San Suu Kyi. Quatre plans et 51 secondes. Dans ce contexte, difficile d'émettre un avis sur cette bande-annonce. Difficile surtout de savoir comment Besson va s'acquitter d'un biopic aussi sensible. The Lady racontera l'histoire d'Aung San Suu Kyi, symbole de la lutte pour la démocratie en Birmanie. Le prix de ses convictions et de son combat ? Plus de sept ans consécutifs en résidence surveillée et un prix Nobel de la paix en 91. Besson se focalisera sur son parcours hors-norme et plus particulièrement sur l'histoire d'amour entre la passionaria birmane et son premier mari, Michael Aris (joué par David Thewlis - étrangement absent de cette vidéo)Après sa trilogie d'animation Arthur, et entre ses productions d'action calibrée, on imaginait mal le mogul français s'emparer d'un tel sujet. C'est oublier qu'il n'y a pas si longtemps, le cinéaste Besson signait les portraits de femmes obsessionnelles, fascinantes et suicidaires (Jeanne D'Arc, Nikita ou Leeloo...) pas si éloignée que ça de la trajectoire de la Lady de Rangoon. Illustrateur doué (ça se voit dans ces quatre plans), Besson a peut-être trouvé un sujet à sa démesure. C'est en tout cas ce que les premiers échos du tournage voulaient nous faire croire (un tournage semi-clandestin, une empathie totale pour son sujet - "Celui qui ne pleure pas devra consulter" expliquait ainsi Besson au journaliste de l'Express) et ce que la bande-annonce jouant sur l'icônisation du personnage (la musique et cette montée triomphale vers le peuple) accentuent. A part ça ? A part ça, dans le rôle titre Michelle Yeoh paraît impressionnante...Mais il ne s'agit que de quatre plans. Et on attend surtout que quelqu'un parle...Le film sortira le 30 novembre en France et certains sites américains évoquent déjà le potentiel oscarisable de ce biopic