Alors que le peu de nomination de Selma aux Oscars fait polémique, Bill Clinton et la Maison Blanche apportent leur soutien au film sur Martin Luther King et la production dévoile quatre affiches très réussies.A l’occasion du Martin Luther King Day aux Etats-Unis, quatre nouveaux posters de Selma, le film sur le célèbre pasteur, ont été diffusés. Une date bien choisie pour continuer la promotion du film alors qu’il est sorti le 25 décembre là-bas et a déjà engendré presque 30 millions de dollars au box-office américain. Ces nouvelles affiches monochromes proposent des images fortes du film et clament "Selma is the place" ou encore "We shall overcome" (nous triompherons), un slogan mais aussi une protest song devenue l’hymne de la marche du Mouvement des droits civiques aux Etats-Unis.Cette esthétique puissante confirme la tournure épique, moderne et très subversive du trailer déjà disponible. Dans ce film historique, la corrosive réalisatrice Ava DuVernay (Middle Of Nowhere) s’intéresse de près à la grande marche pour l’égalité que Martin Luther King avait lancé de Selma jusqu’à Montgomery en Alabama en 1965. Un événement essentiel dans la lutte pour l’égalité des droits aux Etats-Unis.Avec un tel sujet, Selma peut compter sur une promo de poids puisque les politiciens se sentent concernés. C’est le cas de Bill Clinton qui a déclaré publiquement "Si vous n’avez pas encore vu Selma, allez-y ! Et vous verrez les énormes pressions qui pesaient sur Martin Luter King et sa famille". Il assure même avoir "applaudi" et "crié" intérieurement lors de la séquence clé du pont. Selma a même été projeté devant Barack Obama en personne à la Maison Blanche.>>> Oscars 2015 : et les nommés sont...Peut-être que cette audience première classe fera oublier la polémique des Oscars qui avaient exclus Ava DuVernay et David Oyelowo (Middle Of Nowhere, Le Majordome) des plus grandes catégories de la compétition : meilleur réalisateur et meilleur acteur. L’occasion de relancer la polémique sur des Oscars "trop blancs" et pas assez diversifiés. Résultat d’un manque structurel de diversité dans la production même des films ou tendance à se récompenser entre mâles blancs, une chose est sûre : le comportement des élites cinématographiques prouve que le combat de Martin Luther King n’est pas tout à fait terminé à Hollywood. >>> Du racisme aux Oscars 2015 ? La polémique ne fait que commencer
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