En compétition officielle à Berlin, le prochain film de Benoît Jacquot sera une adaptation libre d'un roman subversif écrit par Octave Mirbeau. Paru en 1900, Le Journal d'une femme de chambre est un vaudeville dramatique mais surtout un pamphlet politique qui démasque l'hypocrisie bourgeoise à travers le regard d'une femme de chambre exploitée, Célestine.C'est Léa Seydoux qui incarnera cette héroïne fin de siècle alors qu'on la découvre en costume sur cette affiche du film, sobre et mystérieuse. Elle dissimule son visage et adopte une posture humble, soumise mais peut être aussi rusée et machiavélique. Le mystère reste entier. La typo qu'on croirait tracée à l'encre, qui fait référence au journal du titre, évoque étrangement celle de La Vie d'Adèle, avec lequel le film de Jacquot partage une actrice, mais aussi le principe du récit intime.>>> Emma Watson, Léa Seydoux, Vanessa Hudgens : les Belle à l'écranLe film est attendu pour le 1er avril et aucun trailer n'a encore été dévoilé, mais on peut avancer qu'il sera plus austère que la version légère et drôle qu'avait réalisée Jean Renoir en 1946. A l'époque, le cinéaste s'était intéressé au côté séducteur de Célestine et aux secrets qui entouraient la famille pour laquelle elle travaillait dans un climat politique étrange. On retrouve bien cet état d'esprit sur le poster d'époque, très vaudevillesque.18 ans plus tard, Luis Buñuel avait catapulté l'histoire dans les années 30 et transformait Célestine en une grande figure dramatique, exploitée par des patrons réactionnaires, violents, voire fétichistes. Cette critique en règle du monde bourgeois fidèle à l'esprit de Mirbeau et thème de prédilection du réalisateur de l'Age d'or, était annoncée par une affiche aux tons rouges, à la fois expressionniste et théâtrale. Jeanne Moreau, brune et magnétique, incarnait Célestine tandis que Michel Piccoli interprétait le maître de maison obsédé.On espère que cette nouvelle version de Benoît Jacquot saura délivrer une lecture originale du roman, déjà adaptée par les plus grands réalisateurs mais aussi de nombreuses fois pour le théâtre. Côté casting c'est Vincent Lindon et Vincent Lacoste qui viendront tourmenter et harceler Léa Seydoux.  

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Disponible sur Première MAX
Journal d'une femme de chambre
Léa Seydoux
Benoît Jacquot