GALERIE
Pathé

En refusant de choisir quel film il veut faire, Nicolas Bedos rate sa charge cynique contre les hyper-riches.

Sorti fin 2022 au cinéma, Mascarade, de Nicolas Bedos (La Belle époque, OSS 117 3...) arrivera ce dimanche en clair à la télévision, sur TF1, face à la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques de Paris 2024, sur France 2.

Première avait été déçu par ce film, malgré le talent incontestable de ses interprètes, Isabelle Adjani, Marie Vacth et Pierre Niney en tête. Voici notre critique.

Sur la Riviera, un ancien danseur se fait entretenir par une ancienne star du cinéma. De son côté Margot couche régulièrement avec de riches notables pour payer son loyer… Ensemble, ils vont mettre en place un plan diabolique. Un groupe de méga riches s’ennuie au bord de la mer et imagine chaque jour des moyens d’humilier plus faibles qu’eux. Jusqu’à ce que les pauvres en question (en l’occurrence deux jeunes et beaux oisifs) décident de reprendre la main - leur but ? Partir sur un yacht ou simplement avoir le pouvoir.

Difficile de ne pas penser à Sans filtre devant Mascarade le nouveau jeu de massacre orchestré par Nicolas Bedos. Mais là où la fable d’Östlund filait droit vers son but et déroulait son programme sur un tempo infaillible, Bedos se perd régulièrement en route. Le problème vient du fait que le réalisateur hésite entre plusieurs films. Clairement inspiré par le Hollywood de la grande époque, et conçu comme un hommage à ses acteurs (qui revisitent tous quelques- uns de leurs grands rôles), il balance entre la grande oeuvre méta sur une actrice vieillissante (Adjani qui fait de nouveau son Sunset Boulevard), le film d’arnaque façon Assurance sur la mort, ou le film de procès…

Certains segments sont parfaitement ouvragés et le casting chromé (mené par Isabelle Adjani, Pierre Niney et Marine Vacth qui n’a jamais été aussi incendiaire…) impressionne. Pourtant, sans colonne vertébrale, avec ses dialogues outranciers et ses rebondissements forcés, Bedos finit par laisser son spectateur en plan avec ses personnages un peu moches, un peu lâches et globalement repoussants.


Quelque chose cloche dans OSS 117 3 [critique]