Marie Trintignant - Une affaire de femmes : "Jouer devient une joie"
Carlotta Films

En 1988, l'actrice racontait dans Première l'évolution de sa carrière dix ans après sa révélation dans Série Noire.

Arte programme une soirée spéciale Marie Trintignant en ce mercredi, en rediffusant Une affaire de femmes, film fort de Claude Chabrol sur l'avortement sorti en 1988 au cinéma, puis un documentaire inédit sur la comédienne décédée en 2003 sous les coups de Bertrand Cantat. Intitulé Marie Trintignant - Tes rêves brisés, il est réalisé par sa maman Nadine, qui souhaite à travers ce tendre portrait offrir une belle image de sa fille, dont la fin tragique a éclipsé la joie et l'humour dans l'esprit des spectateurs. Dix-huit ans après sa mort, Nadine Trintignant retrace son parcours de comédienne avec affection, montrant à l'aide d'images d'archives les choix de carrière forts de Marie et sa façon d'appréhender son métier d'actrice. Il est programmé à 22h45, mais est déjà visible sur Arte.TV (tout comme un autre documentaire consacré à son père, Trintignant par Trintignant).

Une affaire de femmes : l’histoire vraie qui a inspiré le film de Claude Chabrol

Au moment de la sortie d'Une affaire de femmes, Marie Trintignant avait 25 ans, et elle expliquait justement dans Première avoir pris plaisir à jouer sous la direction de Claude Chabrol, dix ans après avoir été révélée au grand public dans Série Noire, d'Alain Corneau, dont le tournage fut douloureux pour l'adolescente. "Avec Patrick [Dawaere], on s'est fait mal. C'est formidable de savoir que ce n'était pas pour rien mais pour un très beau film. (...) Mes parents ne m'ont jamais poussée. Mais je trouve qu'il y a quelque chose d'important à communiquer aux enfants : une passion. (...) Jouer devient une joie. Avant, c'était douloureux. Maintenant, j'essaie de tout faire, cinéma, théâtre, courts-métrages, et de m'amuser." "Marie Trintignant est voluptueuse et rayonnante, concluait alors le portrait signé Antoinette Boulat, plus spécifiquement à propos de Lucie, son rôle dans le film de Chabrol (cinéaste qu'elle retrouvera peu après pour Betty, un nouveau succès critique). Au-delà de son talent de comédienne, elle dévoile, regard intense et voix grave, une maturité nouvelle. Elle est enfin, et réellement, à visage découvert."

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