La Chute de l'Empire américain : que vaut la "suite" des Invasions barbares ? [critique]
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Le Canadien Denys Arcand boucle sa trilogie, ce soir sur Arte.

La Chute de l'Empire américain arrive à la télévision, ce soir. Arte diffusera cette "suite" du Déclin de l’Empire américain et des Invasions Barbares, sortie début 2019 au cinéma. Malheureusement, cette critique de l'argent roi, toujours signée par Denys Arcand, n'est pas aussi frappante que ses aînées.

L'histoire de La Chute de l'Empire américain : À 36 ans, malgré un doctorat en philosophie, Pierre-Paul Daoust est chauffeur pour une compagnie de livraison. Un jour, il est témoin d'un hold-up qui tourne mal, faisant deux morts parmi les gangsters. Il se retrouve seul avec deux énormes sacs de sport bourrés de billets. Des millions de dollars. Le pouvoir irrésistible de l’argent va bousculer ses valeurs altruistes et mettre sur sa route une escort girl envoûtante, un ex-taulard perspicace et un avocat d’affaires roublard

La critique de Première : Les décennies passent et Denys Arcand continue de poser son regard sarcastique sur nos sociétés. Cette Chute de l’Empire américain constitue le troisième volet d’un cycle entamé avec Le Déclin de l’Empire américain et Les Invasions barbares. Après le sexe et la mort, l’argent. Celui qui rend fou et aliène toutes les couches de la population. Celui qui tombe du ciel dans l’escarcelle de son héros, docteur en philo reconverti en chauffeur-livreur, « héritant » de sacs bourrés de billets après un hold-up raté. Cet argent va insidieusement faire voler en éclat toutes ses valeurs altruistes. Disparu des radars depuis 2007 (peu de films réalisés, aucun marquant), Arcand reprend ici du poil de la bête, mais sa réalisation sans relief ne rend pas grâce à son maniement toujours aussi acéré de l’art de l’ironie.

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