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Parce que le réalisateur Todd Philipps déteste les « versions non censurées » de ses films.On s’en souvient, pour la sortie blu-ray du film Very Bad Trip en France, ceux qui ne possédaient pas de lecteur blu-ray et qui étaient fans du film avaient avalé leur télécommande : le blu-ray proposait une « version non censurée » avec 8 minutes de scènes coupées !Ce ne sera pas le cas de Very Bad trip 2. En effet, le réalisateur Todd Philips affirme qu’il déteste ce genre de versions car « elles vont à l’encontre des règles du DGA [Directors Guild of America] et ne sont qu'un stratagème marketing bon marché ».Le DGA, syndicat puissant des réalisateurs américains, vise en effet à protéger les droits des réalisateurs, notamment sur le droit de regard du réalisateur sur le montage de son film. Todd Phillips explique que les maisons de production (Warner en l’occurrence) financent le film. « Le film marche bien et ils décident ensuite de créer une version non censurée. Comme ils ne peuvent pas utiliser le terme de director’s cut (qui signifierait que le film est monté avec l’assentiment du réalisateur, ndlr), ils appellent ça ‘version non censurée’ ».Le cinéaste explique que si Very Bad Trip avait eu le droit à sa version alternative - « alors que si je coupe le film, c’est qu’il y a une raison » - ce ne sera pas le cas de Very Bad Trip 2.Cette déclaration de Todd Phillips nous ramène à la sortie DVD et blu-ray de Paranormal Activity 2, proposée dans une édition « non censurée » également. On s’était ainsi fait la réflexion que moins qu’une version non censurée, il s’agissait – au mieux – d’une version rallongée de scènes coupées… Le terme « censuré » attirant peut-être l’amateur de cinéma qui aimerait pouvoir regarder des scènes qui n’ont pas pu être intégrées dans un montage final.Les « version non censurée » et autre « director’s cut » s’apparentent de plus en plus à un argument commercial qui ne voient pas – pour la plupart du temps – le sujet principal du film mieux exploité.