Une nouvelle catégorie, où sont aussi en lice les équipes d'Eiffel et de Titane.
La cérémonie des César 2022, qui se tiendra dans tout juste une semaine, le vendredi 25 février, inaugurera une nouvelle catégorie : le César des meilleurs effets visuels. Y seront en lice les équipes d'Olivier Cauwet pour Eiffel et de Martial Vallanchon pour Titane, mais aussi de Guillaume Pondard pour Annette, de Sébastien Rame pour Aline et d'Arnaud Fouquet et Julien Meesters pour Illusions perdues. Les VFX de ces trois derniers films ont en partie été créés par la société MPC FILM, qui partage des vidéos consacrés à leurs effets spéciaux.
Illusions perdues, de Xavier Giannoli
"Réalisé par Xavier Giannoli, Illusions perdues est une adaptation du roman d'Honoré de Balzac, détaille la présentation sous la vidéo, avant de lister les noms des créateurs chargés de superviser ces effets visuels. Nos équipes parisiennes ont fabriqué les VFX de 175 plans pour ce film, notamment, parmi d'autres choses, pour créer des décors, afin que les rues correspondent par exemple à celles de l'époque." Effectivement, la plupart des retouches sont ici liées aux décors, parfois pour les inventer totalement, comme le théâtre reconstitué seulement en partie sur fonds verts. Tout a ensuite dû être ajouté numériquement : les balcons, la scène, le rideau, et les lustres qui s'élèvent.
Annette, de Leos Carax
Si le blu-ray d'Annette contient un bonus entier consacré à la fabrication de bébé Annette, conçue en vrai, notamment grâce à la création de plusieurs visages pour lui donner de multiples expressions, cette vidéo s'intéresse spécifiquement aux effets numériques du film. On voit par exemple que ce personnage clé du film a été animé par des marionnettistes qui devaient ensuite être effacés par ordinateur. Cette vidéo insiste donc sur les CGI réalisés en collaboration avec plusieurs sociétés d'effets visuels : la succursale de MPC basée à Liège a ainsi travaillé avec CG Cinéma, SCOPE Production et Wrong Men. On comprend d'emblée que la scène du bateau pris dans la tempête a demandé pas mal d'effets spéciaux, les vagues étant diffusées sur un écran entourant Marion Cotillard et Adam Driver pendant qu'un vrai navire tanguait, accroché à un système électrique. Tout comme la séquence du Super Bowl, le stade et la foule étant entièrement fabriqués par ordinateur. D'autres passages d'apparence plus anodins ont eux aussi demandé des retouches en numérique, notamment quand les deux héros sont sur scène, ou que lui traverse les routes américaines à moto.
Aline, de Valérie Lemercier
Le défi principal à relever pour ce vrai/faux biopic de Céline Dion concernait bien sûr le choix de Valérie Lemercier d'interpréter son héroïne de l'enfance à l'âge adulte. "Son corps et son visage ont dû être ajustés en post-production pour coller à l'âge de son personnage, détaille ainsi MPC. Nos équipes ont travaillé durant six mois pour créer 521 plans retouchés numériquement pour le grand écran, qui permettaient d'ajouter beaucoup d'émotions." Comme ont peut le voir dans cette vidéo, les décors ont demandé eux aussi de nombreuses retouches, tout comme que les nombreuses scènes de concert. Comme pour Annette, il a notamment fallu remplir les salles de faux publics.
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