Synopsis
Au XIXème siècle, les Amazones du Dahomey mènent une lutte acharnée contre les colons français, sous les ordres de la générale Nanisca et de sa fille Nawi.
Date de sortie | 28 septembre 2022 |
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Durée | 135 mn |
Réalisé par | Gina Prince-Bythewood |
Avec | Viola Davis , Thuso Mbedu , Lashana Lynch |
Scénariste(s) | Dana Stevens |
Année de production | 2022 |
Pays de production | Etats-Unis |
Genre | Film d'aventures |
Couleur | Couleur |
Au XIXème siècle, les Amazones du Dahomey mènent une lutte acharnée contre les colons français, sous les ordres de la générale Nanisca et de sa fille Nawi.
Dahomey, 1823 : deux royaumes s’affrontent pendant que les colons européens perpétuent leur domination. Le roi Ghezo (John Boyega) peut compter sur sa garde d’élite exclusivement féminine, les Agojie, pour vaincre ses adversaires. Nanisca (Viola Davis), générale des Agojie, recrute une jeune femme rebelle dans les rangs des Agojie, qui vont mener une bataille décisive pour leur royaume. Réalisé par Gina Prince-Bythewood, qui a déjà donné à Charlize Theron dans The Old Guard (sur Netflix) l’occasion de se défouler dans un actioner conçu pour une femme "âgée" (selon les critères hollywoodiens), The Woman King est d’abord un film très pédago, limite trop prudent pour son propre bien : le texte déroulant d’ouverture est ainsi lu par une voix over, comme si le film voulait s’assurer que tout le monde comprenne bien la double prudence qu’il met en place. Ce texte -et le film ensuite- affirme ainsi que l’esclavagisme était le fait aussi bien des Européens que des Africains, qu’il y a donc des méchants partout, et que The Woman King n’est pas un affreux brûlot politique qui enverra son public lire les œuvres complètes de Frantz Fanon et déboulonner des statues.
Non, le film est avant toute chose une fresque d’aventures très balisée, proprement construite (bataille d’ontro/entraînement/bataille/intrigues/bataille), et en fin de compte honnêtement divertissante, à condition de tolérer une certaine langueur de montage (le film aurait perdu sa sous-intrigue sur le colon métis qu’on aurait peut-être perdu en prudence, mais on aurait surtout gagné vingt minutes). Son changement de décorum et de mythologie est évidemment très bien venu, disons par rapport à toutes les épopées belliqueuses blanches et européennes dont le cinéma nous abreuve. En soi, ça ne suffit pas évidemment à faire un bon film ; mais The Woman King
Viola Davis, également productrice du film et tenant du rôle-titre, est évidemment super mais elle a surtout l’intelligence de ne pas prendre toute la place, et de laisser aux autres Agojie l’occasion de briller de mille feux. La splendide Sheila Atim, la nouvelle venue très prometteuse Thuso Mbedu… mais par-dessus tout, c’est Lashana Lynch (la 007 de Mourir peut attendre) qui coupe le souffle : incarnant une guerrière à la fois super cool, super fun et super balaise, elle donne un peu l’impression de jouer dans un autre film, justement plus cool, plus fun et plus balaise… Bref, la vraie série B d’exploitation que The Woman King aurait peut-être pu être ?
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