- Fluctuat
L'action se déroule pendant la ruée vers l'or à la fin du XIXe siècle. Daniel Dillon (Peter Mullan), postulant au titre de plus gros récolteur de pépites d'or du monde, investit avec sa femme Elena (Nastassia Kinski) et son enfant, les montagnes enneigées de l'ouest sauvage.
C'est au coeur d'une tempête qu'ils trouvent refuge chez un homme étrange qui propose à Dillon un échange non moins étrange : sa femme et son bébé contre ses pépites d'or et son filon... l'avidité de l'homme parle et il cède sa femme et sa progéniture contre sa riche destinée.Vingt ans plus tard, Dillon est devenu un homme puissant et fortuné, il possède d'ailleurs la ville de Kingdom Come et a même su s'octroyer les faveurs de la belle Lucia (Milla Jovovich), directrice du bordel local et tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Quand surgissent plusieurs événements : sa femme abandonnée revient et réclame le bonheur et la sécurité financière pour sa fille Hope (Sarah Polley) ; c'est aussi le moment d'accueillir les arpenteurs dirigés par le géomètre Dalglish (Wes Bentley), chargés de répérer les terrains où devront être installés les chemins de fer.Elena est très malade et mourante. Dillon accepte de s'occuper de sa fille et décide même de délaisser Lucia pour vivre de nouveau avec Elena. C'est l'heure du repentir : sa femme meurt et il perd sa fille, déçue par l'aveu terrible de son abandon. Le géomètre prend la décision de ne pas faire passer le train dans la vallée, condamnant la ville de Kingdom Come à une mort assurée. Lucia, de son côté, va tenter l'aventure d'une nouvelle vie sur le tracé du train. Dillon voit son empire s'écrouler sous ses yeux. Il va même jusqu'à brûler sa propre création, sa ville entière et s'en va rejoindre ses montagnes... seul.Les paysages sont magnifiques, mais voir des montagnes toutes blanches pendant deux heures, c'est un peu long... à part ça, y a des belles photos à prendre quand-même ! Aucun des interprètes ne sort vraiment du lot. Cette comédie dramatique repose essentiellement sur un scénario bien écrit, de grands espaces pittoresques et des costumes soignés. Vous l'aurez compris, le côté très visuel des films d'époque a été respecté mais le genre déjà maintes fois exploité ne trouve pas en cette oeuvre un digne représentant de son évolution : juste un exemple supplémentaire de ses, déjà bien connues, spécificités.Jean-Paul ChandelierRedemption
De Michael Winterbottom
Avec Peter Mullan, Milla Jovovich, Nastassja Kinski
Canada / Royaume Uni / France, 2000, 2h.
- Lire la chronique de Nine songs, 2005.
- Lire la chronique de In this World, 2003.
- Lire la chronique de Redemption, 2000.
- Lire la chronique de With or Without You, 1999.
- Lire la chronique de Wonderland, 1999.
- Lire la chronique de Welcome to Sarajevo, 1998.
- Lire un portrait de Michael Winterbottom publié sur Fluctuat.net en 1999
Rédemption