Toutes les critiques de Moi, Olga

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Dans les années 70, Olga Hepnarova défraya la chronique tchécoslovaque par son comportement anarchiste qui la conduisit au pire. Rebelle et paria, stigmatisée en tant qu’homosexuelle, c’est une véritable héroïne romantique, étouffée par le carcan social, que les réalisateurs décrivent dans ce film en noir et blanc qui n’est pas sans rappeler Ida de Pawel Pawlikiwski. Même mise en scène janséniste, très composée et contemplative, même opposition entre une société qui bouge et un monde figé dans le passé. Avec ses lèvres pulpeuses et boudeuses à la fois qui lui donnent des airs de Natalie Portman slave, Michalina Olszanska incarne parfaitement la modernité contrainte du personnage. C.N.

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Aurélien Ferenczi

    En 1973, Olga Hepnarová, 22 ans, dirige volontairement son camion sur les piétons d'une ville de Tchécoslovaquie et en tue huit. Elle sera la dernière victime de la peine de mort dans son pays... Les deux cinéastes tchèques dressent un portrait puzzle d'une femme que la société a mise en rage (internements abusifs, abus sexuels et tabassages divers) et qui s'est vengée — comme elle l'expliqua dans un texte expédié aux journaux avant sa mort.

    Olga était-elle une martyre LGBT ? Un cas pathologique d'inadaptation au monde ? Dans un noir et blanc à la Ida, raccord avec l'époque, porté par la beauté irrésistible de son interprète (Michalina Olszanska), le film a le bon goût de n'imposer aucune interprétation. Il fait souvent mouche par son alliance paradoxale de pudeur et de brutalité. — A.F.

  2. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    De ce fait divers, les réalisateurs tirent un film froid comme la mort, qui fait de l’opacité et de l’antipathie du personnage le diapason de notre indifférence à son sort.