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Deux frères, l’été, les vacances. Sous le soleil, une ombre plane car Jacques est un enfant « différent » qui vit dans son monde. À la rentrée, il intégrera une école spécialisée. Xavier, son aîné, se rebelle contre cette décision. À la joliesse des paysages, à la bonté des voisins fermiers et aux joyeuses balades à vélo répondent la tristesse d’un foyer brisé par la mort d’une mère, la colère d’un père et la violence d’un ado inconsolable. Par petites touches et sans complaisance, ce premier long chronique l’enfance et son mélange de tendresses et de rugosités
Toutes les critiques de Le Diable dans la Peau
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Si son film fait souvent penser à un tableau, Gilles Martinerie n'appuie jamais le trait. La sobriété de l'ensemble voire son épure laisse place aux émotions le temps de s'épanouir en douceur, les rendant étonnamment violentes, à l'image de celles des héros.
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Pour échapper à un père violent, à la perspective du pensionnat, deux enfants prennent la fuite. Gilles Martinerie les filme avec intensité, sans lyrisme, jusqu'à faire surgir l'émotion.
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Violent et pudique comme ses personnages, ce drame de Gilles Martinerie accorde peu de réconfort à la fin de l'enfance, que le destin arrache à une nature quasi maternelle.
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Cette chronique d'un ultime été joyeux frappe par sa maîtrise et son oppression lumineuse.
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Sur un scénario qui insiste de manière trop voyante sur les rouages de la psychologie de l’adolescence instable et conflictuelle (violents rapports au père, défection des adultes), la caméra, dans un état de fébrilité en écho à celle des deux héros, filme à fleur de peau et avec une âpreté sauvage la solitude désespérée de cette révolte.
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Avec l’élan propre aux premières fois, Gilles Martinerie arrive à faire sourdre parfois ses émotions, pour nous les donner à fleur de peau.
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le Diable dans la peau ressemble ainsi à une grande mise en place, émaillée de quelques péripéties. Cette narration engourdie était sans doute indispensable pour donner à la dernière partie du film, d’une violence totalement secouante, une valeur de morale désespérée à cette histoire d’enfants perdus.
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Il y a du Pialat dans ce récit à vif de deux enfances meurtries. Mais dans ce premier film aux airs de conte cruel, le réalisateur fait aussi la part belle à la nature corrézienne. Un mélange d'âpreté et de lyrisme qui en fait tout le prix.
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Xavier et Jacques vivent à la campagne avec leur père, un homme violent. Quand il apprend qu'il va être séparé de son petit frère, Xavier se révolte. Ce premier film sensible et maîtrisé pâtit d'une écriture un peu convenue qui bride son inspiration poétique.
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Le premier long d’un ancien collaborateur de Pialat, Breillat et Manuel Pradal. Sincère, parfois touchant, mais toujours en attente d’une forme de paroxysme qui ne vient pas.