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Germain Chaze, c’est notre Forrest Gump national, un pilier de bistrot qui donne des noms aux pigeons du square où il devise avec son ange gardien. Naïf comme un nouveau-né découvrant le monde, le scénario empile les dialogues doucereux (« La vieillesse, c’est encombrant, surtout pour les autres »), les flash-back maladroits (l’enfance maltraitée de Germain) et les séquences répétitives (sur le banc, dans le bar où Germain retrouve ses potes, dans son potager, dans la maison de sa mère). Un chapelet de lieux communs sur les conséquences pathologiques des non-dits et sur l’importance de la transmission.
Toutes les critiques de La tête en friche
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Il n'y a pas grand chose à dire de ce film qui ne se prend pas la tête et cherche juste à raconter un joli conte dans ce monde de brutes, histoire de montrer qu'il y a de l'espoir même pour les cas les plus désespérés.
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Jean Becker aime raconter de belles histoires où l'humain prime. Et s'il recourt encore volontiers aux bons sentiments sans boucler les poncifs, qu'importe, le touchant face-à-face entre Gisèle Casadesus et Gérard Depardieu est une belle rencontre de cinéma.
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Justes et tendres, ces instants, tout comme ceux entre Depardieu et Sophie Guillemin (sa fiancée), valent à eux seuls d'aller voir le film.
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En adaptant le roman de Marie-Sabine Roger, Jean Becker cultive le même terreau humaniste que dans Dialogues avec mon jardinier. Cherchant moins les péripéties que l'authenticité d'une rencontre au sommet de la vie entre deux êtres que tout sépare, le cinéaste nous offre un duo à l'humanité débordante.
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Voilà une belle histoire avec deux personnages qui jamais n’auraient dû se rencontrer : un inculte qui subit une mère qui ne l’aime pas (magnifique Claire Maurier, déjà maman du jeune Antoine Doinel) et une vieille dame très digne, jadis chercheuse en agronomie, qui utilise ses vieux jours à lire les auteurs qui l’aident à vivre le temps qui lui reste, Camus, Gary et les autres. On reconnaît la petite musique d’écrivain de cinéma de Jean-Loup Dabadie qui revient au cinéma avec ce beau scénario très émouvant, et tout le savoir-faire de Jean Becker. Il sait greffer en douceur, autour des deux principaux rôles de cette histoire, une jolie et pittoresque galerie de personnages. Un film qui tourne les pages d’un livre, celui du temps de vivre et d’aimer.
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L'actrice Gisèle Casadesus, grand-mère savante et solitaire, fait découvrir le bonheur de lire à un brave type un brin simplet campé par Gérard Depardieu dans ce film savoureux comme un sandwich jambon-beurre. Cette histoire d'amitié inspirée d'un roman de Marie-Sabine Roger bénéficie de dialogues signés Jean-Loup Dabadie et d'une mise en scène solidement charpentée. Les mouchoirs ne sont pas superflus pour ce festival d'émotions porté par un couple d'acteurs épatants.
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Si le film à la réalisation très classique déborde souvent de bons sentiments, il n’empêche qu’on tombe assez vite sous le charme de ce couple improbable, tendre et émouvant, formé par un Depardieu décidément en grande forme et d’une Gisèle Casadesus, bientôt 96 ans, absolument délicieuse.
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On retrouve ici l'idée qu'il n'est pas trop tard pour partir, pour quitter sa vie et s'en inventer une autre. Cette fois, elle est mise en scène avec un tel souci de se conformer aux attentes que la démonstration se fait a contrario : c'est en réalisant un film en tout point ordinaire que Jean Becker prouve qu'il faut chercher l'aventure. (...) A tout ce malheur, Jean Becker oppose des rebondissements très prévisibles (Germain se révèle moins abruti que Gérard Depardieu n'en a l'air ; on découvre que sa maman n'est pas une vraie peau de vache ; il découvre la valeur de l'amour qu'on lui porte), qui acheminent le film vers une conclusion qui permettra aux spectateurs de sortir le sourire aux lèvres. On obtient le même résultat en regardant des vidéos de chatons qui courent sur un clavier de piano.
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L’histoire est simple et son dénouement, comme un peloton dans la plaine, se voit venir de loin. Jean Becker demeure le peintre des amitiés solidaires et des sentiments désuets, pour le meilleur (Les Enfants du marais), parfois le pire (Deux jours à tuer). Mais ici, quelle fraîcheur dans les scènes où Depardieu croise le verbe avec Gisèle Casadesus. Super Gérard est en verve, avec trois bons rôles coup sur coup (Dumas, Mammuth et maintenant celui-ci). Quelle légèreté, quelle délicatesse. Il n’est jamais meilleur que lorsqu’il s’amuse; ou lorsqu’il a en face de lui des gens qui "jouent" dans tous les sens du terme, comme le fait Gisèle Casadesus.
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Les tête-à-tête pleins de charme et de douceur du couple Depardieu-Casadesus, actrice au charme décidément intemporel, sauvent l’ensemble.