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Louis quitte Mathilde pour vivre avec Claudia dans son minuscule studio. Cette dernière, comédienne sans travail, appréhende que Louis l’abandonne à son tour. Or c’est finalement elle qui se détache... Dans ce petit film de famille, Louis Garrel joue son grand-père devant la caméra de son père, aux côtés de sa soeur. En filmant les circonvolutions de la jalousie sur un mode à la fois tendre et cruel qui rappelle parfois le cinéma de Jacques Doillon, Philippe Garrel réalise sans doute son oeuvre la plus accessible à ce jour.
Toutes les critiques de La Jalousie
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On abuse souvent du mot « pureté », mais c’est bien de cela qu’il s’agit. Cinéma à l’état pur, cinéma argentique de visages projetés, eux-mêmes écrans sur lesquels brillent les sentiments. Cinéma à l’état pur, c’est-à-dire de la vie enregistrée avec cette acuité qui fait respirer plus fort, nous mettant face à l’intensité de l’instant.
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Un film à la mélancolie tendre et lumineuse.
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Le retour au noir et blanc 35mm, après Un été brûlant, prend tout son sens dans une œuvre centrée sur l’intime et la proximité des corps, que Garrel unit par le dialogue, l’étreinte, ainsi que par l’attention toute particulière qu’il porte aux intérieurs. Sans s’attarder complaisamment sur la beauté de l’image, le geste du film est rapide et sobre, apte à saisir l’intensité d’une pose, le grain de la pierre, l’expressivité d’un visage, et de les restituer dans le même temps à cet ensemble plus vaste d’où ils émergent.
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Avec cette courte mosaïque de scènes disjointes, Garrel gagne en concision. Passionnant grâce à la densité de fusain du Noir & Blanc qui capte l'essentiel.
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Le plus troublant chez Garrel est sa façon de ne pas résoudre les équations amoureuses mais de sublimer la mélancolie. Le dernier des romantiques, c'est lui!
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On quitte l’espace de l’amour pour retourner au désert du monde. La loi du cinéma est de garder avec soi cet amour, d’accueillir le spectateur et les amours du spectateur, d’inviter la vie dans le plan.
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Ce film «de famille» avec Anna Mouglalis dissèque la culpabilité et le désespoir amoureux. Simple et lumineux.
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Cette histoire, très fluide et très brève, où l’on partage des sandwichs familiaux, lave les pieds de ses maîtres, propose à son partenaire de s’installer dans un appartement payé par son amant, baigne dans un noir et blanc sublime signé Willy Kurant. Porteuse des obsessions garréliennes sur l’art, la douleur et la beauté d’aimer, la paternité, et ancrée dans un Paris hivernal où, comme d’habitude, les protagonistes semblent seuls au monde, "la Jalousie " offre à Anna Mouglalis ce qui est de loin son meilleur rôle
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La grande qualité de cette histoire, traversée par un personnage d’enfant qui est l’axe de tout, c’est sa justesse. Rien n’est détourné, excusé, enjolivé. Louis Garrel retrouve une fragilité bienvenue et Anna Mouglalis est remarquable dans son interprétation d’un ciel changeant.
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Un père quitte femme et enfant pour aller vivre avec une comédienne. Fin d'un amour, naissance d'un autre, avec ses fluctuations. Dans un noir et blanc intense d'estampe, Garrel cisèle une épure sentimentale, à travers des moments poétisés du quotidien qui saisissent la douceur et l'angoisse d'aimer.
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Un film intimiste dont les situations sonnent justes, notamment les tendres scènes avec l'enfant.
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Habile et épuré, son scénario laisse entendre les phrases malencontreuses qui contaminent une relation, retrace les hauts et les bas d’une romance qui finit par une rupture sans larme ni commentaire. La facture visuelle, noir et blanc option Nouvelle vague, permet au film de sublimer son côté anecdotique et de faire siens les silences d’Anna Mouglalis, qui révèle ici une beauté plus brute que de coutume.
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Unique représentant du cinéma hexagonal au Festival de Venise…. La dernière réalisation de Philippe Garrel est-elle un bel émissaire du cinéma d’auteur français ou se résume-t-elle à une accumulation de clichés intello-réflexifs inhérents à un certain cinéma cérébral français ?
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L'étude de moeurs dépasse rarement le ras des pâquerettes.
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La Jalousie de Philippe Garrel arbore une mise en scène nostalgique d'un autre cinéma et peine à passionner son public.