Toutes les critiques de Joli joli

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Alex Beaupain comme co- scénariste, parolier et compositeur des chansons, et Marion Montin (qui a travaillé avec Stromae, Christine and the Queens …) à la chorégraphie. Pour sa première comédie musicale, Diastème ne pouvait rêver meilleurs complices. Et si Les Chansons d’amour ou le cinéma de Demy vous hérissent le poil, passez votre chemin ! Imaginée par des amoureux du genre pour des amoureux du genre, Joli Joli est une comédie musicale qui assume à 1000% son kitsch, une lettre d’amour à tout un pan du cinéma des années 70 dans lesquelles se déroule son intrigue : le coup de foudre entre un écrivain fauché et une star montante du cinéma, que les aléas de la vie vont prendre un malin plaisir à éloigner avant que ces mêmes jeux du hasard et des coïncidences finissent par se retourner en leur faveur. Direction artistique soignée, chansons qui rentrent instantanément dans la tête, Joli joli séduit par sa capacité à passer du rire aux larmes, du burlesque à la douleur inhérente aux amours contrariées. Le souffle de la fantaisie mélancolique qui y règneen maître emporte tout sur son passage, y compris ses imperfections, cette sensation que la mise en scène n’est pas toujours aussi inventive que ce que propose son casting (William Lebghil, Laura Felpin, Vincent Dedienne, José Garcia…) dont la joie à se prêter à cet exercice de style crève l’écran. Et au milieu de cet aéropage, il y a Clara Luciani qui fait des débuts de comédienne à son image ni démonstratifs, ni tapageurs. Juste comme une évidence dans les moments chantés comme joués. Et la promesse de beaux lendemains.