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Il règne une joyeuse amoralité dans ce premier long métrage. Comme un refus des personnages d’obéir à l’injection de son titre. Un metteur en scène en plein burn out qui a tout plaqué pour devenir gardien de musée loin de la capitale et une de ses nouvelles collègues caractérielle s’y allient, malgré leurs tempéraments aux antipodes, pour fomenter une escroquerie. Entre Pio Marmaï et Léa Drucker, qui les incarnent avec un irrésistible brin de dinguerie malicieuse, l’osmose, en mode screwball comedy, est totale. Ajoutez à cela de bons seconds rôles (Mélodie Richard en tête), une BO idéale de Florent Marchet et vous obtenez une fantaisie savoureuse... jusqu’à l’entame de sa dernière ligne droite. Soudain, la comédie s’essouffle, le récit patine. Logique : nos deux héros ne sont plus ensemble à l’écran. Mais cette fin poussive ne gâche pas le plaisir ressenti jusque-là.