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Oscar 2009 du Meilleur Film étranger, Departures est un exemple typique de world cinema qui traite un thème universel (la mort) de façon à balayer une très large gamme d’émotions (du rire aux larmes), tout en gardant une identité culturelle propre à séduire les amateurs d’exotisme. Le réalisateur Yôjirô Takita illustre le sujet avec précision et respect, mais aussi avec humour. On sent même, par moments, les influences du pinku eiga (film érotique), dans lequel il a débuté, lorsqu’il dépeint la complicité qui lie
le héros à sa femme. Difficile de ne pas être touchés. -
Dès les premières minutes de Departures, on comprend exactement ce qui a pu plaire aux GO des Oscars (le film a remporté la statuette du meilleur film étranger). Précisément tout ce que le cinéma adore : des grands sentiments, des rimes poétiques tourbillonnantes et des vallées de larmes. Tout cela caché derrière une apparente modestie. Dans le genre grand film existentiel, Departures se pose là : cette histoire d’un ex-violoncelliste qui accepte un boulot de croque-mort ausculte la vie à travers le prisme de la mort. Bon. Il y a bien deux ou trois jolis moments, ou cette idée du rite funéraire conçu comme un moment de dévoilement proprement sensuel, mais cette manière de faire un film fédérateur (on rigole, on pleure, on s’aime…) finit par occulter le vrai sujet. On a déjà vu ça 1000 fois, même si ça n’a rien de désagréable.
Toutes les critiques de Departures
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Departures n'a vraiment pas volé son Oscar 2009 du meilleur film étranger. Bien sûr, à première mais courte vue, le sujet peut sembler rédhibitoire, voire morbide. Détrompez-vous, ce film grand public déborde d'humour, d'amour, de tact.
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Malgré [un] hyper-conformisme, Departures n'est pas dépourvu de grâce. (...) Réalisé par un vétéran qui a aussi bien pratiqué le pinku (érotique) que le film de samouraï, Departures ne faiblit jamais dans sa volonté d'attendrir le spectateur. Il y parvient assez efficacement pour avoir convaincu les votants de la Motion Picture Academy.
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Le burlesque passager du film n'exclut toutefois ni la délicatesse ni l'émotion. Le réalisateur consacre de longues minutes au rituel très codifié de la préparation des corps, qui, au Japon, se déroule en présence des familles. (...) Du contraste entre le calme serein de cette cérémonie et la violence des réactions qu'elle suscite chez les proches viennent les scènes les plus réussies, car les plus imprévisibles.