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Après une ballade dans le futur (Le Dernier voyage), Romain Quirot a choisi de remonter le temps jusqu’au Paris de 1900 où des gangs ultra- violents faisaient régner la terreur de Montmartre à Belleville et de les raconter à travers une jeune femme intégrant l’un d’eux pour venger son frère assassiné. Il y a chez Quirot une envie de cinéma, un désir de flamboyance qu’on retrouve dans sa direction artistique, même si tous ses partis pris ne sont pas forcément heureux (ponctuer le récit de chansons « modernes » bégaie inutilement avec la modernité du propos). Mais son ambition vient surtout se fracasser sur le temps court… d’un long métrage qui ne permet pas de développer les histoires de ses personnages secondaires haut en couleur. Et on reste donc un peu sur sa faim, en dépit de l’enthousiasme communicatif du cinéaste et de la qualité sans faille de l’interprétation (Alice Isaaz, Niels Schneider et Artus en tête).