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À la lecture de ce résumé, on comprend pourquoi la Française Sophie Barthes, pour son premier film, a été comparée au duo Spike Jonze-Charlie Kaufman : ils partagent le même goût pour les prétextes absurdes, l’humour noir et les personnages prisonniers de leurs névroses. Stimulant mais moins audacieux et inventif que Dans la peau de John Malkovich ou Adaptation., Âmes en stock souffre d’un excès de lisibilité, et son virage vers le thriller dans la seconde partie n’est pas non plus très convaincant. L’originalité sans le vertige, en somme. On peut aussi estimer que la modestie du film – formelle et narrative – a le mérite de le rendre accessible au plus grand nombre. Cela donne, en tout cas, sérieusement envie de découvrir le prochain film de Sophie Barthes.
Toutes les critiques de Ames en stock
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Loin de la tentation philosophico-spirito-sancto, le film, mi-fable de science-fiction, mi-comédie névrotique à la Woody Allen, séduit par son pitch génial et ses envolés burlesques (...).
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Paul Giamatti étant moins exubérant que John Malkovich, Ames en stock est moins déjanté que le film de Spike Jonze. Et l'histoire rocambolesque d'un commerce d'âmes illégal avec la Russie n'y change rien. Si les thèmes surréalistes de la réalisatrice française rappellent ceux de Charlie Kaufman, elle se démarque par son approche pince-sans-rire. Pour un premier film, ce n'est pas une mince affaire.
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Il y a du Psike Jonze, du Charlie Kaufman et du Michel Gondry dans Cold Souls... mais il y a surtout du Sophie Barthes et une super idée à découvrir pour un premier long-métrage vraiment intéressant.
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Le sujet d'Ames en stock aurait pu se prêter à un humour à la Woody Allen. Paul Giametti a suffisamment de personnalité pour entraîner ses partenaires en dehors de ces frontières. En filigrane, le personnage de Nina peut même évoquer Blade Runner de Ridley Scott. Mais un Blade Runner sans course poursuite, ni bagarres et sans autre arme que le courage et les sentiments.
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Vaguement sociologique, Ames en stock vaut moins pour son point de vue sur la société (Prozac, je te vois) que pour son regard sur un acteur et sa métamorphose de comédien de théâtre en corps hospitalier où s’attardent les âmes des autres, le corps d’acteur de cinéma.
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Entre science-fiction burlesque et théâtre de l'absurde, Sophie Barthes (auteur de documentaires et de courts métrages née en France et installée aux Etats-Unis) réussit une comédie originale dans laquelle pointent sans le moindre dogmatisme une réflexion sur les tourments intérieurs des comédiens, des clins d'œil à Jung, Gogol (l'auteur des Ames mortes), un esprit que les Américains ont comparé à celui de Charlie Kaufman.
Elle bénéficie de l'humour pince-sans-rire de Paul Giamatti (le vrai) et invente quelques scènes cocasses, comme celle où on cherche à quatre pattes l'âme de Giamatti, en forme de pois chiche, qui est tombée par terre. Elle s'offre aussi des répliques, proches du nonsense, qui mériteraient de devenir cultes. -
En réalisant Ames en stock, Sophie Barthes propose un sujet ambitieux et va jusqu’au bout de son audace : la cinéaste soulève des questions existentielles sur la nature de l’âme humaine sans pour autant réaliser une œuvre philosophique. Cela lui permet même une certaine légèreté de ton. (...) Si ces considérations existentielles peuvent paraître ronflantes, la cinéaste, parce qu’elle crée des personnages très charismatiques, évite les clichés et les lourdeurs idéologiques. (...) C’est pourquoi, parce que le casting et le scénario d’Ames en stock sont particulièrement convaincants, on regrette des longueurs en fin de parcours, dans la partie se déroulant à Saint-Pétersbourg, où la redondance des séquences de réflexions introspectives étire inutilement le long-métrage. Cependant, malgré ces quelques défauts, Ames en stock n’en reste pas moins une œuvre surprenante et Sophie Barthes, une cinéaste à suivre.
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Ce film de science-fiction existentielle à l'humour dépressif aurait pu s'appeler Dans la tête de Paul Giamatti comme il y eut Dans la peau de John Malkovich. Mais Sophie Barthes n'est pas Spike Jonze et, malgré le talent de Paul Giamatti et les idées qui fourmillent, ce film manque d'un supplément... d'âme.
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Le pitch fait bien sûr penser à du Charlie Kaufman, le scénariste de "Dans la peau de John Malkovich", dont l’influence écrase ce premier film décoratif et inoffensif, à milles lieues de la densité neurasthénique et du foisonnement surréaliste de son modèle.
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On s'attendrait à du Woody Allen, c'est plutôt du sous-Spike Jonze. Bizarrement, la réalisatrice ne profite pas des éventuels ressorts comiques dus aux névroses du personnage : on ne voit pas assez à l'écran « sa nouvelle âme », sauf lorsque l'acteur, libéré, se met à jouer Vania comme une patate ! Plus filandreux que sophistiqué, le film se perd lorsque Giamatti vient déposer en Russie une réclamation auprès d'un trafiquant d'armes, pardon, d'âmes...
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L’idée de départ est séduisante et Paul Giamatti joue à merveille l’artiste névrosé et narcissique, qu’on croit tout droit sorti d’un film de Woody Allen. Malheureusement, l’intrigue tourne vite court, alourdie par une mise en scène sans fantaisie.