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Après Choses secrètes et Les Anges exterminateurs, Brisseau pousse le bouchon de l’expérimentation sexuelle à la lisière du fantastique et, surtout, du ridicule. Scènes de cul, avec leur lot habituel de délires saphiques, exhibitionnistes et triolistes, alternent avec des séances d’hypnose pour former un pot-pourri mystico-philosophique jamais transgressif. La chair
n’est plus seulement triste, elle est morbide.
Toutes les critiques de A l'aventure
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Oscillant entre essai métaphysique, série Z et performance érotique, A l'aventure ne ressemble vraiment à rien de connu. Bancal, inégal, démodé, il l'est, mais on y trouve suffisamment de sève pour se réjouir. Brisseau s'y révèle surtout un fin portraitiste. A-t-il déjà filmé ainsi les visages, avec autant de grâce et de ferveur ?
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Plus encore que dans les films précédents, Brisseau dépouille sa mise en scène jusqu'à la corde, au point de flirter parfois avec l'esthétique du porno. (...) Deux hypothèses : ou bien le cinéaste, brisé par les attaques dont il a fait l'objet, a perdu son inspiration ; ou bien il a voulu faire, avec ce film, un ultime bras d'honneur à ses détracteurs.
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Ambitieux, audacieux, Brisseau l'a été, il y a vingt ans, avec Un jeu brutal et De bruit et de fureur. On râle, donc, de le voir, depuis quelque temps et quelques films, absolument sincère, certes - mais la sincérité excuse-t-elle tout ? -, se prendre pour ce qu'il n'est pas : un penseur.