“Il m'a dit que ça lui rappelait comment il avait été impliqué dans la culture des gangs”, raconte son showrunner, Steven Knight.
Avant de devenir l’une des mascottes des Jeux Olympiques de Paris 2024, Snoop Dogg s’est intéressé au petit écran. Steven Knight, showrunner de la série à succès Peaky Blinders, se souvient ainsi d’une conversation très intéressante entre lui et la star du rap américain :
"Ted, le manager de Snoop Dogg, m'a rencontré et nous sommes montés dans la chambre, se rappelle Knight au micro de l’émission de la BBC, “Desert Island Discs”. Il avait construit un truc à fumer d'environ un mètre de long. Je buvais de la bière, Ted buvait du gin, et nous avons eu cette conversation. Snoop m'a dit que Peaky lui rappelait comment il avait été impliqué dans la culture des gangs. C'était vraiment intéressant. Il m'a raconté l'histoire de sa vie. Tout tournait autour de la famille : celle qui vous garde en son sein, celle dont vous vous échappez pour faire des trucs pas bien, celle qui fait toujours preuve d’une certaine loyauté malgré ses émotions, et dont on s’échappe encore et toujours.”
A première vue, on pourrait penser que Snoop Dogg n’a rien à voir avec Peaky Blinders. La série, commencée en 2013, suit l’ascension de la famille Shelby, guidée par Tommy (Cillian Murphy), vers les sommets du crime organisé. Le tout, dans l’Angleterre des années 1920-1930. Au fur et à mesure des saisons, les conséquences de ces implications illégales s’abattent sur la famille Shelby : deuil, addiction, prison, guerres de gangs, masculinité toxique…
Le parallèle est alors évident avec le parcours de Snoop Dogg. Lycéen en Californie porté sur les chorales baptistes et le basket, il tombe rapidement sous le joug des Rollin’ 20’s Crips, gang ultra-violent surveillé de près par plusieurs agences de renseignements américaines ; ce qui lui vaudra quelques allers-retours en prison. Chassé de chez lui par sa mère à l’âge de dix-sept ans, il échappe à une condamnation pour meurtre en bande organisée à vingt-quatre. La musique et le succès lui auront permis de tirer un trait sur son passé trouble, et depuis, son image publique se fait le reflet d'une figure beaucoup moins sombre, plus légère.
Alors, la violence des gangs, comme on peut la voir dans Peaky Blinders, peu importe le contexte : Snoop Dogg, il connaît. D’ailleurs, cette conversation avec l’artiste a fait cogiter Steven Knight. Le scénariste avoue avoir ainsi “compris que Peaky Blinders porte au fond quelque chose d’assez universel”.
Quelque chose d’universel, et qui manque cruellement à ses fans, qui tentent de se rassurer avec la perspective du film final, dont la production est en marche. D’ailleurs, Steven Knight a expliqué faire tout son possible pour pouvoir tourner ce long-métrage estampillé Netflix dans les lieux qui accueillaient vraiment les activités des Peaky Blinders – car l’histoire des Shelby est inspirée de faits réels.
“C'est comme si ‘Peaky’ rentrait à la maison, a-t-il déclaré au micro du Heart Breakfast show. J'ai vraiment hâte d'avoir des événements ‘Peaky’ où les gens pourront partager le film. La communauté des réseaux sociaux est très liée, et les gens se parlent, mais se retrouver physiquement ensemble, ça sera vraiment intéressant.”
En attendant ce chapitre final, les six saisons de la série sont à (re)découvrir sur Netflix.
Rebecca Ferguson sera bien dans le film Peaky Blinders
Commentaires