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De Guy HamiltonThème : Goldfinger. Le premier vrai classique bondien et l’une des meilleures chansons de la série. Composé par John Barry, écrit par Anthony Newley et Leslie Bricusse et chanté par Shirley Bassey, ce morceau pop irrésistible est le premier des trois génériques cultes que chantera Bassey (avec Diamond are forever et Moonraker). A l’origine, c’est Newley qui devait chanter le générique, mais la version de Bassey fut finalement retenue… Les fans peuvent entendre la version originale sur le disque anniversaire The Best of Bond...James Bond. Générique doré, extrait de GoldfingerJames Bond contre… Auric Goldfinger, un milliardaire obsédé par l‘or qui veut faire sauter Fort Knox avec une bombe nucléaire afin d’irradier le stock US et faire monter la valeur de sa propre réserve. C’est ce qu’il appelle l’opération Grand Chelem. Le sadisme et la mégalomanie de Goldfinger (interprété par le génial Gert Frobe) inspirera de nombreux méchants dans les épisodes à venir.Le film : Réalisé par Guy Hamilton, Goldfinger est souvent considéré comme le meilleur épisode de la saga. C’est en tout cas le premier à structurer la formule ébauchée dans Dr No (mais un peu délaissée dans Bons Baisers De Russie) qui consiste à transcender l’aspect glamour des romans de Fleming en y ajoutant le grandiose, le spectaculaire, l’aventure-action et le high tech. La Bond Formula est en place et ne bougera plus beaucoup… On notera surtout que, avec Goldfinger, Bond quitte définitivement les 50’s et le pur film d’espionnage pour prendre pied dans les sixties, cool et swingantes. L’interprétation de Sean Connery est parfaite et élégante, froide et racée. Si le cynisme et le sexisme des épisodes précédents sont toujours présents, l’image de 007 se polit.Oh James ! Après avoir découvert que Goldfinger trichait aux cartes, James Bond drague sa secrétaire/maîtresse Jill Masterston et passe la nuit avec elle. Lorsque Goldfinger s’en rend compte, Jill est recouverte d’or et asphyxiée. La rencontre entre Bond et Tilly, la sœur de Jill décidée à la venger, sera moins romantique mais se finira de la même manière : elle sera décapitée par Oddjob, l'homme de main du traître teuton. La vraie James Bond Girl de Goldfinger c’est Pussy Galore (en VF chatte à profusion) ! Honor Blackman, aperçue dans les premiers Chapeaux Melons et bottes de cuir (elle sera remplacée par Diana Rigg... James Bond Girl dans Au service secret de sa majesté), joue le pilote privé de Goldfinger. Elle donne sa blondeur sensuelle, sa morgue et son sex appeal british à l'une des James Bond Girl les plus indépendantes et les plus dure à cuire (même si elle tombera finalement amoureuse de 007).007ème Ciel : 2 fois.Movie Magic. La scène du laser, copiée, spoofée, mais jamais égalée. Bond est allongé sur une table et risque l'émasculation par un rayon qui remonte depuis ses pieds jusqu’à son entrejambe… Pour la petite histoire, dans le roman original, Godfinger tentait d’éliminer 007 avec une scie circulaire. C’est le producteur Harry Saltzman qui, ayant entendu parlé de cette technologie de pointe, demanda qu’un laser soit utilisé dans son film. On trouve aussi dans Goldfinger l’une des morts les plus impressionnantes de la sa série : Jill Masterston (Shirley Eaton) vêtue d'une nacrure dorée sur toute la peau de son corps nu. Une splendeur. La découverte de Jill, extrait de GoldfingerBondologie : Goldfinger marque l’apparition de l’Aston Martin DB5 qu’on retrouvera dans Opération Tonnerre, GoldenEye, Demain ne meurt jamais et Casino Royale. Elle est bourrée de gadgets : écran de fumée, plaque d’immatriculation rotative (une idée de Ken Adam parce qu’il avait trop d’amende) et siège éjectable. Goldfinger marque aussi la création du premier homme de main aussi culte que maléfique : Oddjob annonce Requin et le nain de L’Homme au pistolet d’or… C’est enfin le premier épisode de la série où le générique est chanté par une pop star.La réplique bondienne : "- Bond: Do you expect me to talk?- Goldfinger: No, Mr. Bond. I expect you to die".