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5 idées pour réussir le nouveau Terminator

Terminator is back

La nouvelle est tombée la semaine dernière : le 26 juin 2015, <strong>Terminator will be back</strong>. Huit ans après le décevant Terminator Renaissance, et quatorze ans après le trop lisse Terminator 3 : le Soulèvement des machines, un reboot de Terminator lancera donc une nouvelle trilogie. Mais à part le nom des producteurs et des scénaristes, qui devraient a priori conserver l?idée de robots-tueurs humanoïdes venus du futur, on ne sait presque rien sur cette résurrection. Pour le reste, c?est l?open bar de l?imagination.Le challenge est de taille. Comment succéder aux deux films séminaux de <strong>James Cameron</strong> ? Pleins de rage car réalisés après un échec public du réalisateur (Piranha 2 pour le premier, Abyss pour le deuxième), les deux longs sont de splendides films d?action pure (la fusillade du commissariat de T1, la poursuite finale de T2) traversés de visions apocalyptiques nourries par la SF parano de la Guerre froide (Twilight Zone, <strong>Harlan Ellison</strong>). Le premier film a donné pour de bon un nouveau corps de cinéma à <strong>Arnold Schwarzenegger</strong>, tandis que le deuxième (quatre Oscars techniques raflés) posait le modèle du bockbuster de l?ère digitale - deux ans avant Jurassic Park. Face à deux tels colosses de chair et de métal, voici cinq idées fortes pour que le cinquième <em>Terminator</em> se montre à la hauteur du défi.

4. Faire un film de fille

Dans la grande tradition des films de <strong>James Cameron</strong> (Aliens, Abyss), les deux premiers Terminator ont une héroïne : Sarah Connor (<strong>Linda Hamilton</strong>). Survivante essentielle au premier film (destinée à être la mère du leader de la résistance future), elle change radicalement dans Terminator 2. Et devient, en huit ans d?entraînement guérillero, une maman badass experte en close combat et en armes à feu. C?est ce qui manquait aussi (surtout ?) à <em>Terminator 3</em> et <em>4</em>. Une héroïne, une vraie. Au script de T5, on trouve <strong>Patrick Lussier</strong> (le réal d?Hell Driver : la caution geek et bourrine) et <strong>Laeta Kalogridis</strong> : cette dernière, copine de Lussier et Cameron, productrice exécutive du premier Avatar, a collaboré aux scénarios de Night Watch de <strong>Timur Bekmanbetov</strong> et Shutter Island de <strong>Martin Scorsese</strong>. On conseille donc à ce dynamic duo d?écrire le rôle du robot méchant pour The Rock, mais également de nous donner une nouvelle héroïne, la Sarah Connor du 21ème siècle. Evidemment ne pas reprendre ce nom. Et écrire ce rôle pour, par exemple, la nommée à l?Oscar 2013 <strong>Jessica Chastain</strong>, serait même une très bonne idée.

5. Ne pas montrer la guerre dans le futur

Tous les fans des deux premiers Terminator fantasmaient sur un film de <em>future war</em> où l?on verrait dans le détail le combat des derniers résistants humains face aux machines de Skynet. Les séquences futuristes démentes des deux premiers films étaient effectivement à tomber par terre (le massacre souterrain de T1, l?ouverture de T2). Puis on a vu T4, qui se déroule entièrement dans le futur et se contente de quelques scènes d?action cool loin de l?ambiance de véritable fin du monde des <strong>Cameron</strong>. On s?est dit que, finalement, rien ne valait le présent. La nouvelle trilogie devrait conserver le principe de voyage dans le temps : bien que l?on conseille dans l?entrée précédente de tuer la mythologie, autant conserver les éléments cool de la saga, sinon pourquoi s?emmerder à acheter les droits ?  Une rumeur veut que la nouvelle franchise Terminator se déroule dans les années 30-40-50 (comme dans un épisode de la série télé), mais cela pourrait être une fausse piste pour dérouter les acharnés. Mieux vaut faire le film de nos jours et faire du présent le champ de bataille de l?avenir, une idée qui générait toute la tension dramatique des deux premiers films, avec ses machines implacables venues d?un futur post-apocalyptique pour du passé faire table rase. Une idée toute simple, qui, bien traitée, peut de nouveau engendrer des merveilles sur grand écran. Au diable les puristes : l?échec d?un nouveau Terminator n?est en aucun cas une fatalité. <em>No fate but what we make</em>.

3. Tuer la mythologie

Ca va faire mal aux puristes, mais tant pis : la meilleure solution pour rebooter la saga est de (presque) tout recommencer à zéro, notamment en atomisant les grosses références étouffantes (à moins de vouloir faire ? gloups - un nouveau Total Recall - Mémoires programmées, vrai remake et faux reboot). Ne pas faire revenir <strong>James Cameron</strong>, ne pas utiliser la musique iconique de <strong>Brad Fiedel</strong>, ne pas faire de références aux quatre films précédents et à la série Les Chroniques de Sarah Connor avec <strong>Lena Headey</strong>. On peut même sacrifier le "I?ll be back" sans remords : Schwarzie a tué la vanne dans Expendables 2. Mais la présence de Schwarzenegger semble indispensable aux producteurs, ne serait-ce qu?en caméo discret pour rassurer les fans de la première heure. Schwarzie aura 68 ans à la sortie du nouveau Terminator, et ne pourra pas de toutes façons refaire le rôle de l?androïde. Mais celui du soldat ayant inspiré le visage des T-800 ? Oui, si la nouvelle trilogie veut à tout prix faire un lien avec les anciens films? Ce qui est en contradiction avec l?idée même de reboot. A moins que, comme pour le Star Trek de <strong>J.J. Abrams</strong>, les voyages temporels ne permettent quelques astuces dramaturgiques.

2. Engager The Rock

Qui dit Terminator dit <strong>Arnold Schwarzenegger</strong>. Mais aujourd?hui, ce n?est pas si évident. Son comeback en solo dans Le Dernier rempart, vendu comme un hommage à sa grande époque, a fait un bide. L?occasion est donc bonne pour donner au robot un nouveau visage : celui de <strong>Dwayne Johnson</strong> est assez crédible, comme le veut <strong>la rumeur de la semaine dernière</strong>. L?acteur s?applique depuis douze ans à se composer une filmo d?<em>american hero</em> pur jus, y compris dans des films pour enfants (Voyage au centre de la Terre 2, Fée malgré lui, Maxi Papa). Et sa présence a surtout permis aux deux derniers épisodes de la franchise Fast and Furious de cartonner au box-office. The Rock, désormais surnommé "viagra pour franchises", pourrait incarner le robot méchant : plus qu?un retour aux sources pour Johnson qui n?a pas interprété de bad guy depuis le Roi scorpion dans le film éponyme (et dans Le Retour de la Momie), ce serait l?occasion de lui donner un nouveau corps - tout comme Terminator l?a fait en son temps pour Schwarzie.

1. Faire Zero Dark Terminator

Une fratrie est aux manettes de T5 : Megan et <strong>David Ellison</strong>. En 2011, Megan, alors âgée de 25 ans, a battu le studio Lionsgate (Hunger Games) au finish pour acquérir les droits de <em>Terminator</em>. A son actif, Zero Dark Thirty, Des hommes sans loi, The Master, Cogan, Spring Breakers, bref les derniers films indés qui ont marqué aux USA. Son frère <strong>David Ellison</strong> (30 ans) est son contraire : à la tête du studio Skydance, il monte Mission : Impossible - Protocole fantôme, Jack Reacher, G.I. Joe : Conspiration, Star Trek Into Darkness, World War Z? La trilogie Terminator de 2015 va naître de ces deux tendances : le film indé brut de décoffrage (option Megan) et le blockbuster 3D IMAX tout ce qu?il y a de plus rutilant (option David). A choisir, évidemment, on prend l?option Megan : retrouver l?esprit brut du premier film plutôt qu?un énième gros blockbuster classé PG-13. Il faudrait au moins une intervention divine pour que Cameron, engagé jusqu?au cou dans les suites d?<em>Avatar</em>, revienne réaliser Terminator (il aurait plaisanté en déclarant qu?il ne reviendrait qu?à condition de lui laisser faire péter une vraie bombe A sur le tournage). Alors qui ? <strong>Kathryn Bigelow</strong>, l?ex de Cameron (qui a écrit pour elle le script de Strange Days), a amplement prouvé sa maîtrise de l?action pure. Megan Ellison ayant produit son <em>Zero Dark Thirty</em> (cinq nominations aux Oscars, et succès public/critique), l?idée est crédible. On imagine très bien l?assaut final de <em>Zero Dark Thirty</em> avec des Terminators à la place des Navy SEALS. Et Bigelow pourrait aussi limiter les CGI au maximum : on réclame des scènes d?action brutales à l?ancienne.

La nouvelle est tombée la semaine dernière : le 26 juin 2015, Terminator will be back. Huit ans après le décevant Terminator Renaissance, et quatorze ans après le trop lisse Terminator 3 : le Soulèvement des machines, un reboot de Terminator lancera donc une nouvelle trilogie. Mais à part le nom des producteurs et des scénaristes, qui devraient a priori conserver l’idée de robots-tueurs humanoïdes venus du futur, on ne sait presque rien sur cette résurrection. Pour le reste, c’est l’open bar de l’imagination.Le challenge est de taille. Comment succéder aux deux films séminaux de James Cameron ? Pleins de rage car réalisés après un échec public du réalisateur (Piranha 2 pour le premier, Abyss pour le deuxième), les deux longs sont de splendides films d’action pure (la fusillade du commissariat de T1, la poursuite finale de T2) traversés de visions apocalyptiques nourries par la SF parano de la Guerre froide (Twilight Zone, Harlan Ellison). Le premier film a donné pour de bon un nouveau corps de cinéma à Arnold Schwarzenegger, tandis que le deuxième (quatre Oscars techniques raflés) posait le modèle du bockbuster de l’ère digitale - deux ans avant Jurassic Park. Face à deux tels colosses de chair et de métal, voici cinq idées fortes pour que le cinquième Terminator se montre à la hauteur du défi.