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"Le Projet Blair Witch" en 1999, "Paranormal Activity" en 2007, "Unfriended" aujourd’hui… Hollywood semble décidé à recharger tous les huit ans les batteries du cinéma d’épouvante. Après le found footage et la caméra de surveillance, Internet devient l’épicentre d’un dispositif assez dément. Une ado s’est suicidée : lequel de ses amis est responsable de sa mort ? On s’en tape. Mais à l’image, wouah ! Entièrement cadré sur un écran d’ordinateur, le film orchestre une ahurissante arborescence de dialogues par Skype, empile les conversations, démultiplie les images incrustées, convoque YouTube, Facebook et autre Google, jongle avec la bande-son… À l’arrivée, un bon coup de flip 2.0.
Toutes les critiques de Unfriended
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une curiosité juste assez habile et maligne pour qu'on "clique" jusqu'au bout, sans se déconnecter.
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Au-delà de sa réussite plastique, le film déploie une intelligence rare sur un sujet dans l’air du temps et pourtant déjà éculé : la disparition du secret à l’heure des réseaux sociaux et de l’information instantanée.
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Ce récit se suit sur un ordinateur, multipliant les fenêtres et les écrans à l’intérieur des écrans, mêlant les images prises par des webcams aux lignes écrites dans des courriers électroniques et autres médias proposés par Internet, mêlant habilement l'épouvante à un principe quasiment expérimental.
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Sur un scénario convenu, "Unfriended" possède un avantage précieux: la mise en scène audacieuse et novatrice de Timur Bekmambetov.
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On n’est pas ici dans un cinéma d’horreur "auteuriste", l’esprit est trop racoleur. Mais le plus curieux est que cela marche plutôt bien, que le film fait sursauter, à défaut de vraiment terrifier.
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Le film surprend par son efficacité et sa fluidité formelle. Si les dialogues et les péripéties s'avèrent parfois risibles, il serait fou de passer sous silence les contours très actuels d'"Unfriended".
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Tout pour la forme donc... mais rien pour le fond.
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"Unfriended" sera, pour sûr, liké par les gosses de 15 ans, mais au-delà, le film pourrait bien se faire pas mal de détracteurs tant il ne provoque que l’ennui.