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En japonais, mignon se dit "kawaii". C’est donc l’esprit qui imprègne ce film, adapté d’ un roman d’ Amélie Nothomb, et semble définir son héroïne, une Belge tout en frimousse malicieuse, marinières colorées et coupe garçonne. Expatriée au pays du Soleil-Levant, elle veut devenir japonaise et écrivain. Sa romance avec Rinri, son élève, timide Tokyoïte qui l’appelle "ma maîtresse" et s’excuse en permanence, donne l’occasion à Stefan Liberski de nous livrer une visite du Japon façon vignettes touristiques (ses néons urbains, sa nature ancestrale…), tandis que la voix off, omniprésente et fleur bleue, assène des banalités sur le décalage culturel entre Occident et Orient (bières belges versus saké). Et le récit initiatique kawaii de sombrer dans la mièvrerie.
Toutes les critiques de Tokyo Fiancée
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avec la délicatesse et la précision du trait d’un maître d’estampes, le réalisateur adapte le roman "Ni d’Eve ni d’Adam" d’Amélie Nothomb. Centré sur sa rencontre avec le jeune autochtone Rinri, qui devient son élève avant de devenir son amant, ce récit feuilletonesque séduit par sa fantaisie douce-amère et sa profondeur toujours sous-jacente.
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Après une première partie d’une belle fraîcheur où découvertes du Japon et de l’amour se mêlent délicieusement dans un récit gai, le film semble flotter un peu.
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Porté par la grâce solaire de Pauline Etienne, parfaite en jeune fille en fleur, "Tokyo Fiancée" maintient sans forcer le cap de la légèreté et de l’humour. Dans un esprit et un découpage proche de la BD, le réalisateur belge Stefan Liberski privilégie le détail, le comique de situation, la touche "légère et fragmentée", comme on dirait en peinture.
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S’inspirant manifestement du style pop et clinquant du "Fabuleux Destin d’Amélie Poulain", cette comédie romantique regorge de clichés et de séquences gentillettes où la nunuche fait son intéressante. Hormis une séquence semi-dramatique sur le mont Fuji, c’est aussi sympa que toc.
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Deux mondes étrangers se goûtent, avec un étonnement souriant. Luxe, calme et volupté. Sensualité et pudeur. Enchantements et déceptions. Malheur et silence. Un récit d'apprentissage exotique, ténu, diaphane, agile et drôle.
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Récit initiatique tout en légèreté, "Tokyo Fiancée" suit le parcours d’une jeune femme ouverte à la vie et décidée à trouver sa voie. La mise en scène de Stefan Liberski ménage quelques jolis moments de grâce.
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Cette histoire d'amour racontée avec fantaisie permet à la comédienne de composer une héroïne légère comme une fleur de cerisier dans une comédie romantique au charme exotique.
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Un film s'avérant d'une très grande dextérité visuelle, sans être démonstratif d'un savoir-faire, doublé d'une narration sans faille, en phase avec son inspiratrice.
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Malentendus et fascination culturelle, de part et d'autre, sont au coeur de ce savoureux conte initiatique, illuminé par la malice de la jeune Pauline Etienne.
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Même s’il est évident que les recettes françaises ou hollywoodiennes en matière de comédie romantique n’auraient rien eu à faire ici, il manque par ailleurs de la poésie, le décalage ou même la sensualité qui auraient pu nous emporter vers un romantisme d’une grande modernité. D
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Une bluette dépaysante, à la fois poétique et enlevée, portée par cette fiancée espiègle et enjouée interprétée par Pauline Étienne ("Eden").
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Délestées des grincements mal maîtrisés de "Stupeur et tremblements", les situations improbables dont la romancière est friande trouvent dans ce film souriant une raison d’être plus simple et plus évidente, et s’organisent gentiment en une histoire d’amour mignonne et originale, heureusement délivrée de prétentions.
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Un quart d'heure de moins aurait sans doute suffi à éviter que le charme inhérent au film ne s'évapore dans la dernière partie. Le conte y est presque.
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Le résultat respire l'humour et la délicatesse, illuminé par la pétillante Pauline Étienne. Mais le côté farfelu quasi constant rend les situations vite anecdotiques par manque d'émotion.
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On prend plaisir à se laisser guider dans les singularités de l'empire du Soleil levant grâce, notamment, au charisme de Pauline Etienne, mutine et pleine de caractère, très crédible dans la peau de l'écrivain.
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L’ensemble, porté par un étonnement béat et exotisant (farandole de geishas, samouraïs et autres mignonneries kawaii), vire rapidement à la japo-niaiserie.
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Peut-être moins fabriqué que le film de Jeunet, et moins rebutant en raison de son exotisme (que l’enfer montmartrois version boîte à bonbon), "Tokyo fiancée" est hélas tributaire d’un matériau de départ frôlant l’insignifiance.
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Le Japon, réduit sinon à sa bizarrerie du moins à son absolue altérité, amuse d’abord, lasse ensuite et finit par irriter. On en vient à se demander devant "Tokyo fiancée" si l’Occident peut continuer encore longtemps à porter ce regard fasciné, mais terriblement limité sur le reste du monde.
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La mise en scène, soignée, est délicieusement licencieuse. Toutefois, le réalisateur ne parvient pas complètement à immerger le spectateur dans la culture japonaise. Au contraire, il l’en éloigne, car son point de vue reste trop européen. Stefan Liberski voulait réconcilier l’Orient et l’Occident, il n’a fait qu’entretenir leurs divisions.
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Plaisant, léger et totalement inoffensif, ce récit d’apprentissage se contente d’aligner les vignettes exotiques sur les traditions au pays du Soleil-Levant. Si le commentaire s’avère pertinent quand il s’agit de décrire la mentalité des Japonais, notamment face à la catastrophe de Fukushima, l’ensemble reste anecdotique et reste un peu cliché.
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Décorative et inconsistante, cette adaptation ressemble à une carte postale sèchement envoyée du Japon, reposant sur les très frêles épaules de l'actrice Pauline Etienne.