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En glissant la carcasse de Woody Harrelson dans l’uniforme amidonné d’un vétéran pas net, Rampart s’attaque à une mythologie colossale, celle du LAPD, cette police dont le passif de violence et de corruption fascine la fiction contemporaine. Quand le récent End of Watch, de David Ayer, ne renouvelait le genre que par l’artifice du faux documentaire, le deuxième film d’Oren Moverman (après le drame militaire The Messenger) revient aux fondamentaux. Un scénario béton qui permet à James Ellroy, écrivain et maître absolu du genre, de livrer une intrigue serrée servie par une prose littéraire qui élève le film au-dessus du simple réalisme. Une mise en scène elliptique qui cadre la ville en grand pour mieux saisir ensuite le détail d’un visage. Un acteur, enfin, et quel acteur... Dans son rôle le plus impressionnant depuis Larry Flynt, Woody Harrelson, tout en démonstration de virilité ébréchée, évite les poncifs qui le guettaient au tournant.
Toutes les critiques de Rampart
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Il provoquera sûrement des réactions furieuses mais pour ceux qui supporteront, ça sera un pur moment de plaisir cinématographique.
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Ellroy retrace le destin d’un flic perverti en quête de rédemption. Un rôle à la mesure de l’impressionnant Woody Harrelson.
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« Rampart » ne sera peut être pas pour tout le monde mais la direction est exemplaire. Un thriller en feu.
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Le réalisateur Oren Moverman confirme toutes les promesses placées en lui après "The Messenger" (inédit en salles). On lui sait gré d'avoir tempéré la noirceur et la misanthropie usuelles de Ellroy en tentant - autant que possible - d'humaniser les caractères et d'insister sur la complexité des événements. Ce que la mise en scène fait assez admirablement. Et il y a Woody Harrelson. L'acteur n'a peut-être jamais trouvé de rôle aussi dur et substantiel depuis "Larry Flint". Il est prodigieux, du premier au dernier plan. Face à lui, des seconds rôles aussi formidables (Ben Foster, Sigourney Weaver, Robin Wright...).
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La narration n’est pas des plus accessibles et verse dans l’errance, se traduisant à l’image par un abus de longue focale, de flares et de plans à l’épaule. Mais une tendance radicale à cramer les couleurs nous rappelle sans cesse à ce Los Angeles sulfureux qui échauffe les esprits, cette étuve surpeuplée. Avant, l’étude sans concession de la corruption policière moderne avait THE SHIELD, notamment. Aujourd’hui, elle a RAMPART, plus fauché et moins ludique, mais tout aussi édifiant.
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Un film remarquablement irrésistible.
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Brown est un malade mais Harrelson le rend si charismatique, si intéressant qu’on a envie de le regarder même si ses actions nous poussent plutôt à détourner le regard.
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Le réalisateur Oren Moverman a bien compris que Harrelson est un excellent acteur et il le laisse le prouver dans ce rôle.
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Hallucinatoire, elliptique, des dialogues aussi riches qu’un gâteau au chocolat, une fiction sombre endiablée.
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Ce portait interprété par Harrelson frôle la perfection, c’est le job le plus élégant qu’il n’ait jamais encore réalisé.
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Avec le personnage d’Harreslon, Moverman a crée un anti-héros avec des proportions et des indiscrétions épiques.
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Une histoire familière mais visuellement si forte et menée avec une telle énergie qu’on est dans un nouveau style de cinéma, un coup d’éclat donné aux films du genre crime Américain.
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Harrelson vaut la peine d’être vu, il est si convaincant quand il part dans cette rage extrême.
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Comme dans son très beau The Messenger, le réalisateur suit les temps morts de ce "héros" en plein crash social. L'intrigue s'en ressent et ne convainc pas, mais, porté par un magnifique Woody Harrelson, Moverman filme le portrait étonnant d'une Amérique désenchantée.
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Beaucoup de choses à voir mais rien à retenir, un personnage âcre, des aberrations sur la narration et aucun but final.
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Un ton monocorde lancinant et tordu. Ce n’est pas un concert, c’est un solo de basse qui broie du noir.
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Le personnage principal ne cesse de vouloir « garder sa famille réunie » mais avec le même dévouement irrationnel qu’il utilise dans son boulot.
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« Rampart » n’a rien de spécial excepté ses performances, particulièrement celle de Harrelson, vulgaire et violente, incarnant le personnage de Dave Brown. Elle prend une dimension encore plus impressionnante à l’écran dans le monde particulier du réalisateur Ellroy.
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Une étude de personnage pessimiste, présentée de manière totalement adéquate.
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« Rampart » est le résultat d’un travail créatif utilisant des personnages qui réanime les lieux et le temps.
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Un rôle superbe pour Woody Harrelson pour une œuvre signée Ellroy extrêmement frustrante.
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Si le personnage fascine, notamment grâce à un Woody Harrelson impeccable, l'ennui s'installe peu à peu, le film égrénant tous les clichés, jusqu'à en devenir caricatural. Enlisé, le film peine à se trouver une fin. Dommage.
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On ne s’étonnera pas que « Rampart » ait pour antihéros un flic ripou, violent, alcoolique et misanthrope qu’une énième bavure va projeter sous les feux de l’actualité : le scénario est de James Ellroy ! Plus surprenante est l’inconsistance du film, son récit louvoyant et son maniérisme détraqué ne servant que de cache-misère à une histoire déjà vue mille fois.
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Une spirale désespérée et étouffante dont la claudication et les stases peuvent désorienter ou désappointer les amateurs d’intrigue policière, mais introduisent une tonalité singulière dans sa narration, âpre et naturaliste
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On se demande où tout ca finit ? Nul part, il reste juste un grand vide. Harrelson mérite mieux.
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On pouvait espérer que le film serait à la hauteur du scénario, coécrit par le grand James Ellroy. Mais la mise en scène sombre dans le maniérisme, ne laissant place qu'à la névrose paranoïaque du policier (Woody Harrelson). Les rôles secondaires (Robin Wright, Sigourney Weaver, Steve Buscemi) peuvent cependant valoir le détour.
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Oren Moverman se complaît dans la noirceur - violence, misogynie, racisme. Il ne nous épargne rien des tares du flic et semble fasciné par lui. Nous, moins.