-
Il y a quatre ans, Nicolas Klotz livrait avec La Question humaine une réflexion glaçante sur la déshumanisation des grandes entreprises. Son nouveau film entend, lui, aborder l’engagement de la jeunesse pour les sans-papiers de l’ère Sarkozy. Mais son impressionnante maîtrise technique véhicule aujourd’hui une emphase si déclamatoire, une complaisance si cafardeuse et un « romantisme » tellement éloignés de nos préoccupations actuelles qu’ils finissent par produire l’effet d’une montre au poignet de Ben-Hur : celui d’un anachronisme aussi ridicule qu’embarrassant.
Toutes les critiques de Low Life
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Perceval et Klotz ont trouvé les solutions cinématographiques pour (trans)figurer une jeunesse magnifique (...). Vision trop romantique, objecteront certains, souvent les mêmes qui se gaussent des films de Garrel, mais tant pis pour eux s'ils ne voient pas que ce geste de cinéma produit une puissance et une beauté qui tranchent
-
Low Life, dernière livraison du tandem Klotz-Perceval, pourrait s'appeler "La Bête Inhumaine". Esthétique et politique, érudit et archi-coontemporain, Low Life arpente ces zone où ce qui constitue notre humanité disparaît.
-
Les auteurs de « la Question humaine » composent un somptueux poème politique et tourmenté autour du mal-être de la jeunesse actuelle et la violence faite aux sans-papiers. Le scénario, en incessantes digressions narratives et références littéraires, alterne romantisme mélancolique et fantastique mortifère.
-
Mariant avec fluidité, romanesque et paranoïa, ce remarquable portrait de l'engagement de la jeunesse actuelle fait écho au Daible Probablement et Aux Amants réguliers.
-
Oscillant entre saillies documentaires et conte fantastique, ce beau film de résistance se présente comme un labyrinthe où l'on croise aussi des zombies vaudous, des envolées de musique électro-punk, des impasses...
-
Le beau lyrisme de la mise en scène sert une vision très spécieuse.
-
Servi par une bande-son admirable (...) le film souffre hélas de ses lourdeurs. Malgré des fulgurances éparses, le lyrisme appuyé du filmage, la théâtralité de l'interprétation et le symbolisme pesant du scénario achèvent de nous mettre à distance de cette parabole fiévreuse et ombrageuse (...).
-
"Low Life", bardé de registres hybrides, s'enlise trop souvent dans l'emphase pompeuse de son texte, entre schématisme rhétorique et raideur de scénographies théâtralisées.
-
C'est une allégorie politique, au romantisme malade, qui fait penser aux "Amants réguliers", de Philippe Garrel. Pourquoi tout passe chez Garrel et pas ici ? La faute à cette théâtralité sentencieuse (...). Les acteurs, l'image, les décors, tout est somptueux, mais monocorde, pesant.
-
On est souvent consterné par ce spectacle de théâtreux chevelus et de khâgneux en vacances scolaires déclamant des blocs de poésie faussement brute, en vérité hyperaffectée.