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Les nombreux chiffres qui rythment ce film l’attestent : la situation est catastrophique. Ce n’est, hélas, pas un scoop. Selon les Nations-Unies, une personne meurt de faim toutes les trois secondes, en majorité des enfants de moins de 5 ans. Mais les
statistiques ne constituent pas le principal intérêt de ce documentaire dense, de facture au demeurant académique. Là où Philippe Diaz captive, c’est dans l’analyse historique précise de la paupérisation d’une majorité de la planète depuis les débuts
de la colonisation orchestrée par l’Espagne, le Royaume-Uni, la Hollande... explorer. Alors, malgré des longueurs, la démonstration de Philippe Diaz a un mérite : secouer fort le cocotier pour provoquer à nouveau le débat.
Toutes les critiques de La Fin De La Pauvreté ?
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L’auteur montre les ravages qu’ont produits ces politiques libérales dans les pays du Sud en interrogeant de nombreux témoins. Enfin, le cinéaste ne se contente pas de dénoncer un système devenu fou puisqu’il propose vers la fin un certain nombre de solutions qui sont systématiquement écartées par nos cyniques dirigeants. Avec un nombre impressionnant d’arguments et d’entretiens passionnants, Philippe Diaz ouvre des pistes de réflexion nécessaires à une époque où la pensée unique règne partout en maître absolu. Ce superbe documentaire engagé nous invite clairement, nous, le peuple, à reprendre en main notre destin et à rappeler à nos « élites » qu’ils ont été élus pour le bien de tous et non de quelques-uns.
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Contrairement à Michael Moore dans Capitalism : a love story, Philippe Diaz s'efface au profit des personnes qu'il interviewe. S'appuyant sur des chiffres effarants, son docu âpre répond à cette terrible question : pourquoi tant de pauvreté alors qu'il y a tant de richesses dans le monde ?
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La fin de la pauvreté ? est un bon documentaire, instructif, qui surtout ne se montre pas manipulateur. (...) En termes de qualités techniques, la réalisation et le montage sont classiques, le tout dépendant de votre choix de spectateur : préférez-vous l'inventivité et le ton subversif d'un Michael Moore, ou les cours révélateurs de vérités générales ? A vous, chers lecteurs, de décider quelle voix suivre...
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L’enquête est passionnante, l’analyse politique, édifiante.
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Telle est en effet (la] thèse [du réalisateur] : la misère est le produit d'une volonté idéologique, une arme stratégique du capitalisme.
Pour étayer son propos, l'auteur remonte loin, jusqu'à la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. Et rappelle comment les puissances européennes ont prospéré sur le dos des pays conquis, en confisquant leurs richesses tout en profitant d'une main-d'oeuvre gratuite. Jusque-là, merci, nous savions. Mais là où le film passionne et effraie, c'est quand il montre comment cette appropriation des ressources naturelles a survécu au colonialisme. Ne serait-ce qu'à travers la scandaleuse dette du tiers-monde, qui asphyxie les pays en voie de développement et les maintient dans un état de dépendance à l'égard des Etats les plus riches.
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Le propos n'est pas neuf, mais il a au moins le mérite de remettre les choses à plat, chiffres et faits à l'appui. Didactique mais nécessaire.