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Ce premier film d'un jeune réalisateur afghan nous montre combien la vie à Kaboul ne ressemble pas aux images du 20 heures à la télé. Dans son tohu-bohu, ce film dit beaucoup plus sur l'Afghanistan d'aujourd'hui qu'une leçon de géopolitique.
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Par moment, le scénario prend des allures de catalogue. Les occasions de filmer à Kaboul ne sont pas si nombreuses et on a l'impression que Barmak Akram a voulu caser tous les problèmes de son pays en une heure et demie, de l'éducation des filles au reclassement des anciens combattants. Ce souci pédagogique est heureusement masqué par une interprétation d'autant plus étonnante qu'elle est pour l'essentiel le fait de comédiens non professionnels.
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Pour évoquer sa ville, Kaboul, et la misère dans laquelle vingt-cinq ans de guerre l'ont laissée, Barmak Akram a la bonne idée de miser sur la cocasserie. (...) L'Enfant de Kaboul nous invite à regarder un pays méconnu : débrouillard, plein de vie et d'élan.
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Cet aspect documentaire, parfois teinté d’humour, n’occulte pas la dureté et la pression sous-jacentes de la société afghane sur les femmes : une mère poussée par la misère abandonne son enfant, une autre (l’épouse de Khaled) qui n’a que des filles et craint la répudiation, rêve d’adopter l’enfant.