Toutes les critiques de Elysium

Les critiques de la Presse

  1. Evene
    par Pauline Le Gall

    Matt Damon est parfait, monstre de stoïcisme et habité parfois de fulgurances lyriques. "Elysium" est un excellent blockbuster de science-fiction en cela : il n’oublie jamais d’être politique. Il avance un message très fort sur la montée du fascisme, sur un homme devenu délinquant par nécessité, et sur la lutte des classes. À classer plus près de Blade Runner de Ridley Scott que des franchises Marvel. Et c’est tant mieux.

  2. Télé 7 jours
    par Julien Barcilon

    Dans sa première moitié – il y a du Mad Max mâtiné de Terminator dans l’'air –, le film qui fait rimer testostérone et neurones prend à la gorge sans faire de quartier. Dans la peau du héros malgré lui, Matt Damon, affûté comme jamais, impressionne autant qu’'il convainc. Las, l'’intérêt de ce blockbuster engagé se délite dans une avalanche de violence à ne pas mettre devant tous les yeux.

  3. CinémaTeaser
    par Aurélien Allin

    C’est tout le brio d’ELYSIUM : bien que blockbuster mainstream et grand-huit implacable, il s’agit avant tout d’un film dense, confiant en l’intelligence de son public. Il faudra sans doute le revoir encore et encore pour en percer toute la portée. En attendant, ELYSIUM s’affirme sans conteste comme le blockbuster hollywoodien le plus marquant de l’année, dont la puissance résonne encore longtemps – des semaines – après la vision. Et Neill Blomkamp de confirmer qu’il est bien l’un des jeunes cinéastes les plus exaltants de sa génération.

  4. StudioCiné Live
    par Clément Sautet

    Blomkamp maîtrise chaque plan, chaque détail pour créer une tension de tous les instants dans u thriller impeccable, nourri en partie au souvenir de Mad Max ou de Blade Runner. Tout cela fait d'Elysium le blockbuster intelligent qu'on attendait de la part d'Hollywood.

  5. Les Inrocks
    par Léo Soesanto

    Avec ses fables politiques confrontant 99 % de dominés et 1 % de dominants, Neill Blomkamp pourrait aller vers la stylisation froide d’un Andrew Niccol (Bienvenue à Gattaca). Mais il préfère la manière forte des années 80 : l’imagerie guerrière du James Cameron d’Aliens, l’horreur économique du John Carpenter d’Invasion Los Angeles ou l’humanité en pièces détachées de RoboCop. Avec, en filigrane, la violence endémique en Afrique du Sud, son pays natal.La SF selon Blomkamp est sale, elle grince (humour comme machines), éclabousse. (...) La première force d’Elysium est son univers crédible, à peine extrapolé par rapport à notre époque (...) Ces grains de sable appréciables empêchent le film de virer en fantasme punitif simplet de grand soir sur le dos des riches. Des flash-backs d’enfance un peu dégoulinants menacent d’éroder l’édifice mais rappellent que Damon est notre homme-bébé favori au cinéma.

  6. Le Parisien
    par Hubert Lizé

    Avec cette fresque à grand spectacle, Neil Blomkamp transporte la lutte des classes dans l’univers spatial. Il réussit à ne pas noyer totalement son propos sous des tonnes d’effets spéciaux, ce qui est en soit une performance. Et les décors sont vraiment étonnants, surtout cette station orbitale 5 étoiles qui brille au loin. Sinon, le discours sur l’exclusion et le rejet des miséreux par les super riches est surtout prétexte à un déluge de bastons, de fusillades et de déflagrations, dont certaines assez violentes. Mais Matt Damon a la peau dure…

  7. Gala
    par Jean-Christian Hay

    Le cinéaste Neill Blomkamp propose une œuvre politique personnelle et ambitieuse, qui en plus de divertir, offre à réfléchir sur l'avenir (...) Elysium est porté de bout en bout par Matt Damon méconnaissable en chauve bodybuildé. Mû par un féroce instinct de survie et une promesse faite à son amour de jeunesse, son personnage surnage dans un océan de désolation. Le film permet aussi de retrouver avec plaisir la trop rare Jodie Foster dans un rôle fort et ambigu.

  8. Ecran Large
    par Laurent Pécha

    Une première demi-heure parfaitement maîtrisée qui laisse augurer un grand film moderne de SF et puis tout s’écroule avec un scénario totalement frustrant quand il n’est pas juste stupide.

  9. Le JDD
    par Barbara Théate

    Si le réalisateur compose un univers visuellement très réussi avec son futurisme réaliste, sa transposition militante du fossé entre riches et pauvres manque d’enjeux et n’échappe pas à un certain manichéisme. Matt Damon, tous muscles dehors, assure le spectacle, souventsanglant, sans que l’on réussisse pour autant à s’attacher vraiment à lui. Face à lui, Sharlto Copley en fait des tonnes dans la peau d’un tueur à gages qui défouraille à tout-va. Comme quoi l’argent ne fait pas tout.

  10. Libération
    par Bruno Icher

    Même si l’on passe sur les innombrables scènes d’action où l’image secouée frénétiquement tient lieu de méthode d’immersion, le film paie un lourd tribut à son recours systématique à des facilités mélodramatiques. On sait bien que la lutte armée est toujours une affaire personnelle mais cela ne dispensait pas les auteurs de trouver, comme motif à une révolution prolétarienne, une idée plus excitante que le sauvetage d’une petite fille mignonne comme tout, atteinte d’un mal incurable.

  11. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Le Sud-Africain Neill Blomkamp n'est pas d'un tempérament optimiste : après avoir reconstruit l'apartheid dans District 9, il fait de Matt Damon un damné de la Terre dans Elysium. Cette nouvelle dystopie, qui a coûté quatre fois plus cher que la précédente, est pourtant moins convaincante.

  12. Télérama
    par Frédéric Strauss

    Des symboles trop évidents et des combats de bons et méchants tirent cette science-fiction politique vers la série B, modeste mais mordante.

  13. L'Express
    par Julien Welter

    L'histoire aurait pu rester simple et efficace, mais le cinéaste a la mauvaise idée de muscler l'intrigue par une tentative de coup d'Etat fomentée par Jodie Foster, les frasques d'un mercenaire et les pleurs d'une maman dont la fille est malade. Sans surprise, à ce régime-là, le récit se fait un claquage et le scénario finit par boiter. Un joli ratage nourri de belles images de science-fiction. Mais un ratage tout de même.

  14. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    C’est bien simple, le film s’apparente au brouillon spongieux d’un projet dont on grossirait volontairement chaque intention pour mieux se faire comprendre au risque d’en dissoudre la pertinence – ce qui arrive ici à chaque fois, "Elysium" donnant l’impression de hurler des banalités à un public mongoloïde.