Louis de Funès, Bourvil et toute l’équipe se sont amusés comme des fous sur le tournage de cette histoire signée Gérard Oury et sortie en 1966. Flash-back sur les coulisses de ce film mythique diffusé ce soir, dimanche 1er janvier 2012 à 20h50 sur TF1 !
Louis de Funès, Bourvil et toute l’équipe se sont amusés comme des fous sur le tournage de cette histoire signée Gérard Oury et sortie en 1966. Flash-back sur les coulisses de ce film mythique diffusé ce soir, dimanche 1er janvier 2012 à 20h50 sur TF1 ! Une cascade de fous riresDans le scénario, trois aviateurs anglais, dont l’appareil vient d’être abattu, sautent en parachute sur Paris occupé par les Allemands. L’un d’eux atterrit dans le bassin des phoques du zoo de Vincennes. Pour cette scène périlleuse, tournée sans trucage, le zoo sera fermé aux visiteurs. L’atterrissage de la doublure d’un cascadeur au milieu des phoques stupéfaits fait hurler de rire les techniciens. L’autre parachutiste est censé tomber sur l’Opéra de Paris. Pour obtenir l’autorisation de travailler dans cette illustre enceinte, Gérard Oury, réalisateur, envoie le scénario à André Malraux, alors ministre de la Culture. En lisant l’histoire, celui-ci éclate de rire, puis donne son feu vert.A l’opéra, un concert de protestationsMais en juillet 1965, lorsque l’équipe du film investi l’Opéra, le puissant syndicat des musiciens refuse que les caméramans filment la fosse d’orchestre. Malin, Gérard Oury recrute alors à prix d’or Robert Benedetti, président du syndicat. Il deviendra le professeur de Louis de Funès, qui interprète le chef d’orchestre Stanislas Lefort. Dès le lendemain, comme par miracle, le syndicat accueille à bras ouvert les techniciens et leurs 150 kilomètres de câbles…De Funès ému aux larmesPour la scène culte où Louis de Funès dirige nerveusement un orchestre jouant la Damnation de Faust, de Berlioz, l’acteur a répété ses gestes trois mois chez lui, seul face au miroir de son salon. D’où une prestation irrésistible ! Dès qu’il repose sa baguette, les 800 figurants et 30 musiciens se lèvent pour une ovation improvisée. Emu aux larmes, de Funès lance à un Gérard Oury ravi : "Tu viens de me donner l’une des plus grandes joies de ma vie d’acteur". Quant à la baguette, elle finit en mille morceaux !Les rois de l’improBourvil et de Funès sont très complices depuis Le Corniaud, qui les a réunis deux ans plus tôt, en 1964. Contrairement aux apparences, Louis de Funès est d’une nature timide et renfermée, d’où sa fascination pour le côté bon vivant et culotté de Bourvil, qui l’entraîne toujours plus loin dans le registre comique. "Entre eux, il existait une incroyable émulation… Ils s’isolaient pour répéter et s’inventer des scènes tellement géniales que je les intégrais dans le film", confie Gérard Oury. Sur le tournage de La Grande Vadrouille, ils ne cessent d’improviser des gags. A l’image de la fameuse séquence où un Louis de Funès tyrannique exige que Bourvil le porte sur ses épaules. Tournée près de Montpellier-le-Vieux, l’image est si réussie qu’elle fera l’affiche du film…Jean-Baptiste Drouet pour Télé 7 Jours.
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