Gabriel Heinze fait ses débuts dans le club de Newell's Old Boys (Argentine) lors de la saison 96/97. Il n'y dispute que 8 rencontres. Suffisamment pour se faire remarquer, puis recruter, pas le club espagnol du Real Valladolid. Encore tout jeune, il passe une année en "couveuse", sans disputer le moindre match, avant d'être prêté au Sporting Club du Portugal pour lequel il ne joue que 5 fois. Sa carrière ne décolle qu'à son retour de prêt, lors de la saison 1999/2000. Il gagne enfin une place de titulaire puis enchaîne avec une deuxième saison pleine qui suscite l'intérêt de nombreux clubs. C'est le Paris-Saint Germain qui décroche le gros lot. Arrivé sans tambour ni trompette, il séduit immédiatement les supporteurs parisiens par son grand coeur et son engagement total, parfois à la limite, qui contraste avec le peu d'investissement affiché habituellement par les nouvelles recrues parisiennes. Pour gagner un duel, Heinze n'hésite pas à mettre la semelle. C'est un peu comme s'il envoyait un message subliminal à son adversaire : "si tu tiens à ton intégrité physique, sache que ce n'est pas moi qui reculerais". Peu étonnant, dans ce conditions, qu'il reçoive le titre peu élogieux de joueur le plus rugueux du championnat de France (20 cartons jaunes et 2 rouges pour ces deux premières saisons). En 2003, il s'incline en finale de la Coupe de France (2-1) contre Auxerre et commence à modérer ses élans. En 2004, il connaît sa meilleure année avec une victoire en Coupe de France (1-0 contre Châteauroux), et une deuxième place en Ligue 1. Alors que chacun a pu voir qu'il était un joueur majeur de l'effectif, capable d'une influence considérable et positive sur ses coéquipiers, le coach, Vahid Halilhodzic, ne semble pas vouloir le conserver à tout prix. Trop de caractère, peut-être pour cohabiter avec le dictateur des Balkans ? Il part donc pour Manchester United contre 10 Millions d'euros. Il signe son arrivée en marquant contre Bolton dès son premier match et s'impose naturellement dans une équipe qui développe des qualités de coeur et d'engagement qui lui vont très bien. Hélas, l'Angleterre lui réserve son lot de douleurs et déceptions. D'abord une finale de Cup, perdue contre Arsenal, qu'il ne peut jouer à cause d'une blessure. Puis, cette année, une très grave blessure au genou (ligaments croisés) qui le tient éloigné des stades pendant plus de 7 mois et lui fait craindre le pire pour sa participation à la Coupe du Monde. Mais l'Argentin est une forte tête. Il prend ses deux cartons jaunes, un match de suspension et l'Argentine est éliminée face à l'Allemagne en 1/4. En sélection, Heinze est un symbole. Sa haine de la défaite, une référence. Il échoue à trois reprises en finale, contre les brésiliens (Copa America 2004, défaite aux tirs au but, Coupe des Confédérations 2005 (4-1), Copa America 2007 (3-0)). Mais trouve une juste récompense à l'amour qu'il porte au maillot national en décrochant la médaille d'or du tournoi Olympique d'Athènes contre le Paraguay (1-0). Peu reconnu par son compère Alex Ferguson, "Gaby" n'est pourtant pas un titulaire indiscutable à MU, devancé par patrice Evra en milieu de saison. Pour lui, c'en est trop. Il décide de partir pour Liverpool mais les Red Devils, ennemis de toujours des Reds, ne leur ont plus un joueur depuis plus de 30 ans. La Commission de la FIFA décide finalement que Manchester a gain de cause. Heinze ne tarde pas à réagir et s'envole finalement à Madrid pour 12 M€ où les Merengues l'attente de toute urgence.
Genre | Homme |
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