Après 3 saisons et 25 épisodes, The Newsroom vient de se conclure. Sorkin a t-il réussi la fin ?
Dimanche soir, Aaron Sorkin mettait un terme à la série The Newsroom après 3 saisons et 25 épisodes. Une fin à la hauteur de la série, mais pas forcément du premier épisode auquel il fait très souvent référence. Il faut dire que trois ans après le début de la diffusion, la diatribe de Will McAvoy (Jeff Daniels) sur le fait que "les Etats Unis ne sont plus le meilleur pays au monde" est encore dans les mémoires et a d’ailleurs largement dépassé le stade de la série d’HBO, tellement elle résonne fortement en de nombreux téléspectateurs. Les Etats-Unis sont-ils le meilleur pays au... par olivier-friskyBien évidemment, ce série final revient également longuement sur la mort soudaine de Charlie Skinner (Sam Waterston) survenue dans l’avant-dernier épisode et avec lui, sans doute, une idée du journalisme.Vous l’aurez compris, ce chant du coq (What Kind of Day Has It Been) fourmille en flashbacks nostalgiques. Des flashbacks qui nous dévoilent les secrets des premières rencontres Charlie/Mackenzie (Emily Mortimer) et des autres membres d’ACN entre eux. Quitte d’ailleurs à reprendre des passages entiers de la saison 1.Par un artifice scénaristique, digne d’un happy end de comédie romantique, Sorkin arrive à faire en sorte que l’héritage de Charlie perdurera après lui, malgré qu’il nous ait expliqué durant toute la saison (voire toute la série) que le vrai journalisme n’a plus sa place aujourd’hui. Dans un monde où la rentabilité prime, où l’info n’est plus qu’une marchandise comme une autre.On l’aura compris, pour Aaron Sorkin, il reste de moins en moins de vrais journalistes qui tels des Don Quichotte modernes (beaucoup de références au classique de Cervantès, encore une fois dans cet ultime épisode), sont encore capables de se battre pour informer un public plus intéressé par la vie des starlettes dévoilées par internet, de toute façon "les Etats-Unis ne sont plus le meilleur pays au monde". La boucle est bouclée et la série avec. Telle une démonstration implacable réalisée en trois points et trois saisons : thèse, antithèse, synthèse.On le sait depuis longtemps, Aaron Sorkin est un donneur de leçons et cela peut en agacer certain, mais avec ce dernier épisode de The Newsroom, et d’ailleurs avec toute cette dernière saison, il prouve encore une fois que c’est un excellent professeur.N. Bellet
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