Après une première saison encrassée, les auteurs ont trouvé le bon lubrifiant pour donner cohérence et fluidité à cette grande intrigue magique.
Ce n'est toujours pas le sésame de Netflix, mais Locke & Key a au moins réussi à trouver la clé pour adapter de manière satisfaisante les comics de Joe Hill. La très décevante première saison, foutraque et sans âme, n'a pas entièrement disparu. Quelques défauts sont encore bien présents. Mais cette saison 2 - qui sort aujourd'hui sur la plateforme - a le mérite de débloquer efficacement cette grande histoire fantastique.
On retrouve Tyler, Kinsey et Bode dans leur petite ville de Matheson, pensant couler des jours heureux après s'être débarrassés de Dodge. Mais le démon court toujours, caché sous l'identité de Gabe. Les enfants Locke ne se doutent de rien et jouent avec leurs différentes clés enchantées tant qu'ils peuvent...
La maîtrise des clés est déjà, en soi, un progrès appréciable par rapport au premier chapitre. Nos jeunes héros ont domestiqué le pouvoir des outils magiques hérités de leurs ancêtres. Ils font parfaitement usage de la Clé de Tête ou de la Clé Hercule, et profitent de la vie dans une forme d'espièglerie amusante. Dans le même temps, la série n'hésite pas à prendre des accents plus sombres et à exprimer son côte obscure, dans une imagerie plus explicite, des séquences horrifiques que la saison 1 n'osait pas assumer.
Locke & Key trouve ainsi une forme d'équilibre. La narration est plus fluide. Les personnages plus consistants. L'intrigue centrale paraît moins pataude. On est encore loin des comics gothiques de Joe Hill. Il manque encore quelque chose, comme une forme d'audace dans la mise en scène, qui permettrait à la série d'avoir son style à elle, et ne pas être noyée dans la masse de séries du même genre. Mais au moins avec cette saison 2, Meredith Averell et Carlton Cuse réussissent à déverrouiller la magie de Locke & Key ! En attendant une saison 3, peut-être encore plus dark, qui arrivera très bientôt sur Netflix, puisqu'elle a déjà été tournée.
Commentaires