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Révélée avec La fête est finie, récit d’une amitié entre deux toxicomanes en lutte contre leur addiction, Marie Garel- Weiss confirme son goût pour les personnages en dehors des clous. En l’occurrence ici une trentenaire toujours en quête de ce qu’elle fera… quand elle sera grande et un avocat dépressif mis sur la touche qui vont faire équipe pour tenter d’empêcher un petit arnaqueur clamant son innocence d’aller en prison. Un drôle de tandem sur lequel la réalisatrice ne pose aucun regard moqueur mais brille à l’inverse à célébrer leur singularité, tant dans l’écriture des situations qu’ils rencontrent que dans le choix du Scope pour les filmer et raconter leur perception d’un monde dans lequel ils se sentent souvent tout petits. Le tout avec un grand sens du casting : le duo Daphne Patakia- Benoît Poelvoorde (auquel il faut adjoindre Agnès Jaoui et Raphaël Quenard) y fait des étincelles.