Lettres au Père Jacob

Condamnée à perpétuité pour meurtre, Leila est libérée après douze ans de prison et envoyée chez un prêtre aveugle pour l’aider à répondre aux lettres des fidèles demandant conseil. Même si les personnages quittent parfois la maison pour son jardin, le film fonctionne comme un huis clos. La mise en scène, remarquable, cerne chacun dans ses certitudes et questions, enfermé qu’il est dans sa tête et son "rôle". L’écriture est parfois paresseuse et le ressort dramatique trop voyant (soudain, les lettres se tarissent). Mais le face-à-face de cette femme revenue de tout et de cet homme de Dieu est touchant. Kaarina Hazard et Heikki Nousiainen sont deux blocs d’humanité d’une force étonnante

Point de prêchi-prêcha, mais un tableau d’humanité minimaliste mettant en scène deux personnages superbes et superbement interprétés. 

Si le début, très beau, surprend, la suite se révèle plus attendue.

L'écriture est encore maladroite, la mise en scène par moments insuffisante. Mais il y a une vision originale et un beau sens de la tension dramatique.