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Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Il y a deux films en un dans ce docu situé au cœur de la Sicile. Le premier suit un pré- ado dans une famille peinant à joindre les deux bouts, ce qui le force à passer ses journées à ramasser de la ferraille que son père va marchander contre une poignée d’euros. Le second s’intéresse à un jeune Nigérien venu dans cette Europe imaginée comme un paradis et qui découvre la violence de l’exil et de la survie par tous les expédients possibles. Pris séparément, ces deux récits sont passionnants. Mais, en les réunissant dans un dialogue artificiel, Michele Penetta leur fait perdre de leur puissance. En 80 minutes, il n’a pas le temps de s’attarder réellement sur chaque personnage, sauf à de rares occasions où, par un silence, on comprend ainsi que le petit Sicilien et son frère ont été abusés par leur père. Penetta a ce talent de saisir les choses Dommage que son désir de trop embrasser ne l’abîme.