Toutes les critiques de Après Béjart, le coeur et le courage

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Ce documentaire débute un an après la mort de Maurice Béjart avec la création d’un ballet inédit signé Gil Roman, danseur et successeur du maître. Ce qui se noue ici, c’est le désir vibrant de rester fidèle à l’esprit et à l’enseignement de l’ancien directeur. Monté comme un film à suspense jusqu’à la première présentation publique du ballet, ce long métrage rend hommage à la grâce et à l’énergie des corps et des âmes.

Les critiques de la Presse

  1. Brazil
    par Franck Unimon

    Si les intentions du chorégraphe et d'un dirigeant se ressemblent, Après Béjart confortera davantage celles et ceux qui perçoivent la création artistique comme une priorité pour laquelle ça vaut le coup de se défoncer. Et, nul besoin pour ça, d'être danseur ou familier de Béjart.

  2. Paris Match
    par Alain Spira

    Ce documentaire passionnant et passionné nous fait suivre les affres et la grandeur de sa première création. On ne pouvait rêver plus beau plaidoyer en faveur du maintien du Béjart Ballet Lausanne, dont l'avenir financier n'est pas garanti. Si le beau regard d'aigle de Béjart pouvait se poser sur ce film, il serait fier d'être toujours aussi vivant dans l'esprit et les corps de ses "enfants" de la bal... du ballet.

  3. Les Inrocks
    par Philippe Noisette

    Gil Roman, danseur vedette des années 80, fils spirituel de Béjart, en charge du Béjart Ballet Lausanne aujourd’hui, est au travail. Son ballet Aria est, nous dit-on, garant de l’avenir de la troupe – des tournées lucratives à venir en complément des “tubes” de Béjart.
    Défilent à l’écran une partie des interprètes pour un reportage sans éclat.Plus saisissantes, les répétitions, un peu l’envers du décor.
    Sans oublier une scène presque comique avec l’annonce de la venue du maire de Lausanne qui met la compagnie en émoi. Les amateurs du style maison en feront leur miel.

  4. Le Parisien
    par Marie Sauvion

    Héritage, transmission, fidélité, le documentaire pose des questions intéressantes mais pas forcément suffisantes pour un long-métrage de cinéma, faute d’un parti pris formel fort. On se dit que la télé aurait suffi.

  5. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    La parole recueillie est extrêmement lisse, que ce soit pour vanter le génie de Béjart, ou évoquer le défi du nouveau patron qui s'expose à être jugé sans ménagement par le public le plus fidèle du maître.

    Résultat, les personnages n'émergent pas assez. Le stress est palpable, mais selon des modalités convenues qui empêchent la bizarrerie de cet héritage d'imprégner le film.

    On aurait aimé que la réalisatrice se frotte plus à sa matière, qu'elle la brutalise un peu. Ce qui n'empêche pas d'apprécier les images d'archives, et les captations de répétitions.

  6. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Un documentaire pieux sur l’héritage laissé par Béjart au danseur et chorégraphe Gil Roman et au Béjart Ballet Lausanne. L’hommage est dévoué, voire passionné, mais manque toutefois de fébrilité dans son langage cinématographique.

  7. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    Entre problèmes financiers, public à reconquérir, héritage, doutes artistiques et deuil collectif, la réalisatrice cisèle un bruissant portait de cette troupe portée par l’ambition commune de faire rayonner un répertoire d’exception. Avec une belle complicité dans les entretiens et une remarquable sensibilité dans la manière de filmer les corps au travail.

  8. Télérama
    par Daniel Conrod

    Maurice Béjart ou Gil Roman ? Le maître ou son héritier ? Dès le début de ce documentaire, la question se pose. Quels sont l'objet et le mobile réels du film ? Traiter de l'héritage artistique d'un artiste après sa disparition (Béjart est mort en novem­bre 2007) ou dresser le portrait le plus flatteur possible de son successeur désigné ? Il ne faut guère attendre pour que la seconde hypothèse s'impose. Se succèdent sans rythme ni fantaisie des scènes de répétition en studio, des interviews hachées menu et quelques propos de Béjart, avec toujours, au centre du jeu, le même Gil Roman, tourmenté jusqu'à la caricature, le visage creusé, surjouant ses pro-pres doutes. Suis-je ou non à la hauteur ? Suis-je ou non légitime ?, nous dit-il de toutes les façons possibles. Ainsi posées, avec sottise et vanité, ces questions nous indiffèrent.