Pour payer moins d’impôts, la firme déménage ses bureaux parisiens aux Pays-Bas.
Deux ans seulement après son arrivée dans le 7e arrondissement de Paris, Netflix France va quitter l'hexagone pour s’installer aux Pays-Bas, révèle L’Express. Une décision économique, car les conditions fiscales permettront aux dirigeants de la firme américaine de vidéo à la demande de payer moins d’impôts.
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L’annonce officielle n’est pas encore tombée, mais le site détaille que le service de SVOD a payé 600 000 euros à l’Etat français depuis 2014, pour un bénéfice de 1,1 millions. Aurélie Filippetti, l’ex-Ministre de la Culture, avait insisté pour qu’en arrivant dans l’hexagone, Netflix participe à la création culturelle en participant à la production audiovisuelle auprès du CNC (à hauteur de 2% de son chiffre d’affaires) et en payant la TVA sur ses recettes françaises (depuis le 1er janvier seulement). L’équipe à la tête de la plateforme semblait jouer le jeu, en montant par exemple la coproduction française Marseille, avec Benoît Magimel et Gérard Depardieu. Si la série a reçu un accueil critique très froid, elle a connu un certain succès public…
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En contrepartie, le groupe ne payait pas d’impôts sur les sociétés, étant donné que son siège social ne se trouve pas en France, mais au Luxembourg, puis aux Pays-Bas. Une partie des employés de la branche française travaille d’ailleurs déjà à Amsterdam, et non à Paris. Autre particularité liée à la localisation de son siège social européen, Netflix peut diffuser ses programmes peu importe la signalétique de l’âge, sans respecter le quota de 60% de programmes européens et 40% de français. Une entreprise de VOD basée en France doit normalement s’assurer que 12% de ses recettes sont dues à des visionnages des programmes français, mais là aussi, la firme passait déjà outre cette réglementation.
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L’offre reste la même
Ce déménagement fiscal ne devrait rien changer à l’offre proposée par l’entreprise. Le catalogue devrait logiquement continuer à proposer de nombreuses séries, films, documentaires etc., et la production de la deuxième saison de Marseille est pour l'instant toujours d’actualité. On attend à présent la réaction du Ministère de la Culture…
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