Actuellement en tournage à Londres pour le prochain film de Justin Kurzel, MacBeth, aux côtés de Michael Fassbender, Marion Cotillard prend le temps d'évoquer son rôle de maman, son amour pour Guillaume Canet et ses derniers longs métrages dans la nouvelle édition de Interview Magazine.Dans l'intimité d'une conversation téléphonique entre notre Môme nationale et le réalisateur John Cameron Mitchel (Shortbus, Rabbit Hole), au détour de leurs bavardages, Marion se livre comme jamais, elle qui n'a pourtant pas l’habitude de le faire, elle qui déteste les interviews : "C'est vrai que c'est un problème. Parler de moi à quelqu'un que je ne connais pas tout en sachant que mes propos vont sûrement être déformés ou mal interprétés m'a transformée en une bête sauvage".Ainsi, elle évoque cette fois des sujets très intimes, souvent tabous pour la presse : son fils Marcel - "Il va très bien. Si il veut être acteur, c'est OK pour moi" -, son mari Guillaume Canet - "J'adore travailler avec lui" -, ses parents, ou encore la difficulté du métier d'acteur : "C'est un métier extraordinaire. Mais mes parents ne m'ont jamais dit à quel point c'était compliqué. Mes parents sont acteurs, eux aussi. Je ne sais pas comment ils ont réagi quand je leur ai dit que je voulais faire ce métier, peut être se sont-ils dit 'oh merde'. Il faudrait que je leur demande".Puis comme à un vieil ami, Marion se confesse et évoque ses fêlures, le mal-être du comédien : "Tous les acteurs ont un sentiment d'échec en eux. Ça n'est pas une faiblesse mais c'est un sentiment profond. Échec n'est peut être pas le bon mot, mais il y a un sentiment de vide, comme s'il manquait quelques chose en soi. Et si tu n'as pas ce sentiment, tu ne peux pas être un bon acteur. C'est une lutte".Heureusement, Marion quitte vite cette triste émotion et c'est avec humour et légèreté qu'elle évoque ses derniers grands rôles au cinéma, tous des rôles de prostituées : dans le film de James Gray, The Immigrant, dans le film de Guillaume Canet, Blood Ties, ainsi que dans le sulfureux clip de David Bowie, The Next Day. "C'est un peu mon année prostitution. Ça doit être les planètes, l'alignement des planètes prostitution !", répond-elle avec malice. Et se plonger dans ses rôles sulfureux, ça ne la dérange pas : "Trois rôles de prostituées dans l'année, ça ne me dérange pas, après tout pourquoi pas !"Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le numéro de mars et Marion Cotillard, actuellement au cinéma comme narratrice du documentaire La Terre des Ours. MC
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